Trois pommes par jour pour seul repas combinées à des laxatifs, parfois un blanc de poulet ou de poisson, Victoire Maçon Dauxerre s'affame pour obtenir «le tour de taille top modèle »: 0 . Elle finit par ne peser plus que 103 livres pour 5 pieds 8. Rencontre avec une jeune femme battante qui a décidé de jeter un pavé dans la mare avec cet ouvrage qu'elle signe et qui sort au Québec ce lundi 12 septembre 2016: «Jamais assez maigre, journal d'un top model» aux Éditions de L'Homme.
C’est à 18 ans que Victoire Maçon Dauxerre se fait scouter (dans le jargon mode) -c'est-à-dire repérer - en pleine séance shopping avec sa mère dans le Marais à Paris. À l'époque, elle prépare son bac - le Cégep - et rêve d'entrer à Sciences Po. La jeune fille n'a jamais rêvé ni même imaginé entamer une carrière de mannequin, mais elle se laisse convaincre par ces mots clichés: «tu es la future Claudia Schiffer».
Elle fait son entrée à l'agence Élite.
« Personne ne m’a dit clairement: "tu dois perdre du poids". Mais on m’a dit: "en septembre, tu fais les Fashion Weeks, la taille du vêtement sera du 32-34 ( c'est à dire du 0 ), tu dois entrer dedans.» À l'époque, elle fait du 38 autrement du 6. Il va falloir qu'elle perde 3 centimètres de tour de taille ce qui équivaut à 20 livres.
Elle sombre dans l'enfer de l'anorexie.
Plus Victoire maigrit, plus elle est «bookée ». Au cours des huit mois de sa carrière fulgurante, elle a défilé à New York, Milan, Paris, pour les plus grandes maisons de couture, dont Alexander McQueen, Phillip Lim, Céline ou Miu Miu.
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Victoire aimerait que son témoignage participe à faire bouger cette industrie de la mode dont on en connaît pas ou peu l'envers du décor. Ce monde qui pousse les jeunes mannequins à la maigreur extrême en leur faisant miroiter le nirvana selon elle.
C’est à 18 ans que Victoire Maçon Dauxerre se fait scouter (dans le jargon mode) -c'est-à-dire repérer - en pleine séance shopping avec sa mère dans le Marais à Paris. À l'époque, elle prépare son bac - le Cégep - et rêve d'entrer à Sciences Po. La jeune fille n'a jamais rêvé ni même imaginé entamer une carrière de mannequin, mais elle se laisse convaincre par ces mots clichés: «tu es la future Claudia Schiffer».
Elle fait son entrée à l'agence Élite.
« Personne ne m’a dit clairement: "tu dois perdre du poids". Mais on m’a dit: "en septembre, tu fais les Fashion Weeks, la taille du vêtement sera du 32-34 ( c'est à dire du 0 ), tu dois entrer dedans.» À l'époque, elle fait du 38 autrement du 6. Il va falloir qu'elle perde 3 centimètres de tour de taille ce qui équivaut à 20 livres.
Elle sombre dans l'enfer de l'anorexie.
Plus Victoire maigrit, plus elle est «bookée ». Au cours des huit mois de sa carrière fulgurante, elle a défilé à New York, Milan, Paris, pour les plus grandes maisons de couture, dont Alexander McQueen, Phillip Lim, Céline ou Miu Miu.

« On ne peut pas imposer un corps malade en idéal de beauté, c’est criminel !»
Victoire aimerait que son témoignage participe à faire bouger cette industrie de la mode dont on en connaît pas ou peu l'envers du décor. Ce monde qui pousse les jeunes mannequins à la maigreur extrême en leur faisant miroiter le nirvana selon elle.