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Les patinoires et les sentiers de neige les plus romantiques au Québec

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Une sortie en amoureux ? Oubliez le resto ou le cinéma et sortez à l'extérieur. Patiner main dans la main et se retrouver au cœur d'une forêt enneigée sont assurément des activités romantiques à souhait. Parce que le bien-être se trouve parfois dehors, sortez prendre l'air à deux ; amusez-vous pour ensuite vous réchauffer, côte-à-côte, autour d'un feu de foyer. Joues rouges garanties et complicité garanties.

Voici 13 patinoires extérieures et sentiers de raquettes, un peu partout au Québec, qui sauront vous émerveiller.

Mauricie

Le Domaine de la forêt perdue de Notre-Dame-du-Mont-Carmel

Pour une fin de semaine inoubliable, le déplacement jusqu'à cette patinoire en pleine forêt vaut le détour. Le Domaine de la forêt perdue de Notre-Dame-du-Mont-Carmel porte bien son nom : on peut y patiner pendant des heures au milieu des pins chargés de neige fraîchement tombée, dans un décor féérique, sans jamais se lasser. En parcourant les sentiers de glace entretenus et éclairés jusqu'à 22h, vous aurez l'occasion d'admirer la faune et la flore locale, et même de nourrir les animaux du domaine.

Vous préférez la raquette ? Huit kilomètres aller/retour de sentiers tout blancs vous feront avancer au son de la neige qui cède sous vos raquettes. De plus, il est possible d'être hébergé sur place pour un prix très modique (à partir de 30 $ par personne pour la nuitée dans un gîte). Accès aux activités : 18 $ par adulte.

Le parc de l'Île Saint-Quentin

Patiner, glisser, marcher ou pédaler ? Et pourquoi pas tout ça ! Situé à 5 minutes du centre-ville de Trois-Rivières, le parc de l'île Saint-Quentin est un environnement naturel parfait pour profiter des sports hivernaux. Les samedis soirs, les sentiers de glace s'illuminent sous les flambeaux, de quoi rendre le site encore plus magique. Sur le rond de glace, un foyer géant est à la disposition des usagers pour réchauffer les mains gelées. Vous pouvez aussi troquer les patins pour des raquettes ou un fat bike (location sur place). Accès : 5 $ par adulte

Laval

Centre de la nature de Laval

Unique à Laval, le Centre de la nature invite à prendre une pause du milieu urbain, sans même quitter la ville! Ouverte chaque jour de 9h30 à 22h, la patinoire située au cœur du site enchanteur est bordée de grands arbres qui protègent les patineurs des rafales de vent. Pour un peu de tranquillité, profitez du site en semaine ou en soirée. De sentiers de marche (sur surface dure) sont également accessibles afin de profiter de la nature avoisinante. L'accès est gratuit.

Montréal

La patinoire Natrel du Vieux-Port de Montréal

Non, elle n'est pas réservée aux touristes! Profitant d'une magnifique vue sur le Vieux-Port et sur Montréal, la patinoire Natrel est particulièrement courue par les couples en soirée, alors que les lumières de la ville se réfléchissent sur sa surface glacée et réfrigérée et que l'ambiance musicale invite à se trémousser. Le plus : faites un arrêt au chaleureux village aux abords de la glace tout en vous ravitaillant au Bistro Bonsecours. Accès : 6,95 $ par adulte

La patinoire du parc La Fontaine

Vous trouvez qu'il y a trop de monde sur la patinoire du parc La Fontaine ? Un truc : allez-y un soir de semaine. L'endroit est plus paisible et idéal pour un rendez-vous romantique. Sur son étang gelé, la glace naturelle permet de prendre un bon bol d'air en milieu urbain. Elle est située à proximité de plusieurs restaurants et commerces où vous pourrez poursuivre la conversation, si le cœur vous en dit. L'accès est gratuit.

Estrie

La patinoire du lac Memphrémagog

Enfilez vos patins et parcourez les 2,8 km du sentier glacé aménagé aux abords du lac Memphrémagog. Le circuit a été amélioré cette année de quatre boucles sinueuses. Le sentier est éclairé à tous les soirs afin de vivre une ambiance chaleureuse et un chalet vous accueille à chaque extrémité (pointe Merry et stationnement Cabana) pour vous réchauffer. L'accès est gratuit.

Lanaudière

La patinoire sur la rivière L'Assomption

À Joliette, la rivière L'Assomption se transforme en patinoire tous les hivers depuis plus de 30 ans. Ses deux couloirs glacés de 4,5 km chacun en font la plus longue patinoire sur rivière au Québec. Le site est notamment l'hôte du Festi-Glace, qui se déroulera du 8 au 17 février.

En nouveauté, il est maintenant possible de prolonger sa balade sur la rivière L'Assomption via un nouveau sentier multifonctionnel (marche/raquette) de 2 km reliant l'extrémité nord de la patinoire (Louis-Bazinet) au parc St-Jean-Bosco. L'accès est gratuit.

La patinoire de l'écluse de l'Île-des-Moulins

Dans le Vieux-Terrebonne, cette patinoire naturelle est située sur le site historique de l'Île-des-Moulins et entourée de ses bâtiments anciens. Au rythme d'une musique d'ambiance, l'endroit est particulièrement romantique en soirée. Après la séance de patinage, profitez-en pour déguster un breuvage chaud dans l'uns des cafés du Vieux-Terrebonne, juste à côté. L'accès est gratuit.

Québec – Capitale-Nationale

La patinoire de place D'Youville

Il existe un très grand nombre de patinoires dans la région de Québec, mais la plus romantique est certainement celle de la place D'Youville, En hiver, le Vieux-Québec est toujours féérique, surtout quand il tombe une douce neige. Bien qu'elle soit petite, la patinoire, - dont la glace est réfrigérée -, ne manque pas de charme avec ses remparts et ses édifices patrimoniaux qui l'entourent. Valsez au rythme de la musique ambiante ou faites quelques arabesques avant d'aller vous réchauffer dans un des nombreux restos ou cafés des alentours.

La patinoire sur le lac Beauport

À quelques minutes de Québec, l'anneau de glace sur le lac Beauport est plutôt... un rectangle! Long de 2,4 km, il permet de parcourir le lac gelé en journée (à noter que l'endroit n'est pas éclairé le soir) sur sa surface naturelle. Le plus : offrez-vous par la suite une pause lunch ou l'apéro au magnifique restaurant l'Îlot du complexe Entourage-sur-le-Lac. L'accès est gratuit (entrée par le Club nautique).

Le parc du Grand-Héron de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier

À 20 minutes de Québec, le parc du Grand-Héron de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier offre un site enchanteur en bordure de la rivière Jacques-Cartier. Venez y relaxer en parcourant le sentier de glace d'une distance de 2,5 km, formé de boucles. Il est disponible uniquement pour le patinage libre. Le site offre aussi deux patinoires destinées au hockey, des glissades et des sentiers de raquette et de marche. L'accès est de 7 $ pour un adulte (non résident).

Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie

Prenez la route vers Charlevoix afin de visiter le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, qui est nouvellement ouvert au public en hiver. Saviez-vous que ses parois sont les plus hautes depuis l'Est des Rocheuses ? L'hiver venu, la Vallée des glaces devient pour de nombreux adeptes de plein air, l'endroit à découvrir. Patinez dans la Vallée des glaces, directement sur la rivière Malbaie : ce site sauvage offre un paysage unique pour une activité à la portée de tous.

Dans un paysage grandiose, les raquetteurs peuvent aussi profiter de sept sentiers balisés totalisant un réseau de 41 km. Un vaste choix qui permet une découverte du territoire à la hauteur des capacités de chacun! L'accès au parc est de 8,60 $ par adulte.

Chaudière-Appalaches

Le sentier glacé de la Bleuetière Goulet

Un secret (trop) bien gardé qu'est le sentier glacé de la Bleuetière Goulet. Situé à Saint-Frédéric, au cœur de la forêt beauceronne, le sentier de 5 km se faufile entre les grands arbres. Des aires de repos sont dispersées, afin d'admirer la nature et les nombreux oiseaux. Après le patin, ne manquez pas de passer à la boutique pour déguster ou rapporter des produits aux bleuets. L'accès est de 10 $ par adulte

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Soulager les symptômes des enfants autistes avec du cannabis

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Le cannabis semble être un moyen sécuritaire et efficace de soulager les symptômes des enfants atteints de troubles du spectre de l'autisme, notamment les convulsions, les tics, la dépression, l'agitation et les crises de rage.

Des chercheurs israéliens écrivent dans la revue Scientific Reports que «plus de 80 pour cent des parents ont rapporté une amélioration importante ou modérée de leur enfant».

Un peu moins de 200 patients ont pris part, entre 2015 et 2017, à un programme de traitement pendant lequel ils ont majoritairement reçu de l'huile de cannabis contenant 30 pour cent de CBD et 1,5 pour cent de THC. Un questionnaire rempli après six mois a permis d'évaluer les symptômes des patients, leur condition générale et les effets secondaires.

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Après six mois de traitement, 30 pour cent des patients rapportaient une amélioration importante, 53,7 pour cent une amélioration modérée et 15 pour cent une amélioration modeste ou inexistante.

Avant le début du traitement, seulement 31,3 pour cent des patients affirmaient avoir une bonne qualité de vie; ce pourcentage avait doublé à 66,8 pour cent après six mois. Quarante-deux pour cent des sujets avaient une humeur positive au début du traitement, contre 63,5 pour cent après six mois.

Le traitement au cannabis semble aussi avoir amélioré l'autonomie des participants. Seulement le quart d'entre eux étaient en mesure de s'habiller et de se laver seuls au début de l'étude, contre 42,9 pour cent au bout de six mois.

Le pourcentage de sujets ayant une bonne qualité de sommeil et une capacité de concentration est passé, respectivement, de 3,3 pour cent à 24,7 pour cent et de 0 pour cent à 14 pour cent.

Un des auteurs suggère maintenant l'organisation d'un essai clinique à double insu et contrôlé par placebo pour approfondir la question.

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Nouvel an chinois: que vous réserve l'année du Cochon de Terre?

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Voici donc l'impact qu'il exercera sur votre signe et ascendant natal.

L'année chinoise s'amorce le 5 février 2019 pour prendre fin le 24 janvier 2020. Puisque 2019 est sous l'égide du Cochon de Terre, elle se révélera être une année de «bonne fortune» et de chance.

En astrologie chinoise, le signe du Cochon est le douzième et dernier signe dans la roue zodiacale. D'après l'astrologie lunaire, 2019 se trouve être une bonne année pour gagner et investir de l'argent.

2019 devrait être une année remplie de joie, mais également d'amour et d'amitié pour tous les signes du zodiaque. Bref, une année fort propice, car le Cochon de Terre attire le succès dans tous les domaines de la vie. Voici donc l'impact qu'il exercera sur votre signe et ascendant natal.

Rat ou Souris

Une année remplie de bonheur, de prospérité et il en ira de même pour ce qui est de vos amours. Professionnellement, tout devrait aller pour le mieux. Profitez-en pour tirer parti des occasions qui se présenteront à vous. Toutefois, surveiller vos nerfs qui seront plus à vifs.

Buffle, Boeuf ou Taureau

Tout devrait aller pour le mieux, et ce, en dépit de quelques petits soubresauts dans votre vie personnelle. N'empêche, ce sera une bonne année de façon générale sur le plan des amours et du travail sans compter de bonnes occasions de gagner plus d'argent. Vous auriez intérêt à tirer parti de toute opportunité. Fixez-vous des objectifs aussi ambitieux que possible.

Tigre

Préparez-vous à passer une année pleine de rebondissements. Fort et indépendant de nature, vous faites, en général, uniquement ce qui vous plaît. Toutefois, sous l'année du Cochon, vous devrez apprendre à davantage composer avec les autres. Une promotion professionnelle sera possible et éventuellement un salaire plus élevé. Cependant, attention aux excès alimentaires.

Lapin, Lièvre ou Chat

Une excellente année vous attend! L'atmosphère sera tout simplement bénéfique, tant sur les plans familial que personnel. Étant un peu moins méfiant, vous socialiserez plus facilement et ainsi vous ferez de nouveaux amis. Profitez des bonnes énergies ambiantes pour construire et consolider votre avenir.

Dragon ou Lézard

Bonheur, gaieté et prospérité seront au rendez-vous. L'impact du calme signe du Cochon de Terre vous poussera à reconsidérer bien des aspects de votre vie. Une année de projets ainsi que d'activités professionnelles intéressantes. Surveillez votre santé et adoptez des habitudes alimentaires raisonnables. Il serait bien avisé aussi de vous accorder des plages de repos.

Serpent

Année mitigée! Il vous faudra être combatif et persuasif. Porté par une belle ambition, cessez de chercher à vous réfugier dans des rôles de second plan. Assumez-vous. La joie et la bonne humeur ne seront pas forcément garanties. Qui veut aller loin devra ménager sa monture. À vous d'adopter des attitudes raisonnables. Attention aussi à l'épuisement qui vous guette!

Cheval

L'année 2019 du Cochon de Terre vous sera bien plus propice que ne fut l'année 2018 du Chien de terre. Ce ne sera tout de même pas l'année pour lancer de grands projets bien que vous jouirez d'une énergie débordante. Profitez-en plutôt pour consolider ce que vous avez initié par le passé, mais attention de ne pas surestimer vos forces. Soyez plus attentif à votre santé!

Chèvre, Bouc, Mouton ou Bélier

Année très favorable et fortement stimulante. 2019 sera placée sous le signe de la chance et des occasions heureuses, qui devraient satisfaire tous vos désirs et ambitions. Une promotion ou une augmentation de salaire est tout aussi possible. Assurément, ce ne sera pas l'énergie qui vous fera défaut n'empêche, attention de ne pas brûler la chandelle par les deux bouts.

Singe

Une année portée par la chance et d'heureux hasards. En octobre ou en novembre, vous pourriez atteindre un objectif qui vous tient à coeur ou plein de succès. Attention aux énergies mal canalisées qui pourraient devenir une source de stress ou d'insomnie. Pensez à pratiquer un sport au quotidien sinon faire des randonnées à pied, cela vous sera salutaire.

Coq ou Phoenix

Pour que tout vous réussisse, il faudra veiller à la qualité de vos relations avec les autres. Il vous sera également donné la possibilité de vivre un formidable retournement de situation. En matière de projets et d'activités professionnelles, ce sera une année fort intéressante.

Chien

Pas de bâtons dans les roues, mais pas de chance insolente non plus. Vous ne pourrez que compter sur vos propres efforts pour réussir. En revanche, vous aurez l'occasion de prendre part à d'importantes réunions et célébrations, et ce, pour votre plus grand bonheur.

Cochon

2019 est votre année! La chance, la fortune et les plaisirs seront à votre portée. Commencez donc par définir vos priorités et lancez-vous. Dès que vous agirez, vous devriez obtenir de bons résultats. Cependant, assurez-vous de faire preuve d'une maîtrise exemplaire, puisque si vous voulez aller loin, il faudra ménager votre monture!

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La section des blogues propose des textes personnels qui reflètent l'opinion de leurs auteurs et pas nécessairement celle du HuffPost Québec.

Et si tu n’existais pas...

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Avons-nous ce rapport tricoté serré avec quelqu'un dans notre existence? Qu'il s'agisse d'un amoureux, d'un membre de notre famille ou d'un ami?

Vous connaissez probablement cette vieille chanson de Joe Dassin, intitulée Et si tu n'existais pas, qui semble parler d'un amour profond entre un homme et une femme et qui laisse présager que la vie ne serait plus pareille si l'un d'eux en venait à disparaître?

Avons-nous ce rapport tricoté serré avec quelqu'un dans notre existence? Qu'il s'agisse d'un amoureux, d'un membre de notre famille ou d'un ami?

Quelle est cette personne qui, probablement sans le vouloir, a laissé et laisse encore une empreinte positive dans notre vie? Le sait-elle vraiment, à quel point elle tient une place importante dans notre histoire?

Ces âmes qui nous accompagnent

Je pense sincèrement que certaines personnes sont placées sur notre route pour nous soutenir: des fois pour nous guider, sinon pour nous faire évoluer.

Je n'ai qu'à regarder ma propre vie, mon propre parcours, pour savoir que telle et telle personne ont toujours été là pour apporter de la lumière, lorsque la noirceur voulait s'installer. Puis, il y a celles qui, à l'inverse, étaient justement la noirceur personnifiée, c'est-à-dire qu'elles m'en ont fait baver, m'ont souvent démolie et mise KO.

Ces personnes qui m'ont mis au défi étaient probablement aussi importantes dans ma vie que celles qui ont mis un baume sur mes blessures; je m'en rends compte maintenant et grâce à beaucoup de recul. Pourquoi? Parce qu'elles ont permis de faire de moi ce que je suis aujourd'hui et ce que je tends à devenir; c'est ce que j'aspire à être.

En voulant m'ébranler, me jeter par terre, ces gens ont réussi à me faire découvrir un courage et une force que je n'aurais jamais perçus autrement. Alors, oui, je peux probablement les remercier et, ce faisant, arriver à leur pardonner.

Cela ne fait pas de moi une victime passive. Au contraire, c'est parce que je suis sortie de ce rôle que m'avait donné la vie (ou moi-même), que j'arrive à me sentir autant en paix. Parce que — n'oublions jamais — nous sommes tout de même un peu responsables de ce qui nous arrive. Soit nous y participons activement, soit nous choisissons de ne rien faire, ce qui revient à agir quand même sur la situation.

Cela m'amène aussi à me remémorer les personnes dont le passage dans ma vie a été de courte durée... Leur apport n'est pas négligeable puisque certaines, en un jour, m'ont fait réaliser plus que tout ce que j'avais compris à ce moment-là. On aurait parfois tendance à dire que ce sont des anges tellement notre histoire commune est courte, mais néanmoins très significative.

Les contacts humains ont tous une certaine valeur

Plus je gagne en âge, plus je réalise que les contacts humains ont tous une certaine valeur lorsqu'on s'arrête pour les vivre en toute conscience. Que ce soit le serveur au restaurant, le réparateur de lave-vaisselle...

Je crois beaucoup que nous ne nous rencontrons pas seulement par hasard. Chacun de nous, au fond, a à apporter à l'autre. Que ce soit nous soutenir, nous guider ou, tout simplement, nous faire évoluer.

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La désinstitutionnalisation, c’est aussi parfois une chance

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C'est après sa première d'année universitaire, plus précisément durant les vacances d'été que le diagnostic s'est abattu: schizophrénie. Qu'a-t-elle à nous dire?

La désinstitutionnalisation, vous connaissez? Il s'agit de permettre à des personnes souffrant de troubles mentaux de vivre en dehors des hôpitaux psychiatriques. Longtemps, plusieurs en ont eu peur. Une personne atteinte de schizophrénie nous parle de son vécu. L'histoire que vous lirez ici est authentique. Et justement à cause de ces préjugés, nous devons taire son nom et sa profession exacte.

Étudiante sans problème au primaire, puis au secondaire, elle a réussi brillamment ses études en science de la santé au CÉGEP, puis a été admise dans une discipline des plus contingentées dans une grande faculté universitaire.

C'est après sa première d'année universitaire, plus précisément durant les vacances d'été que le diagnostic s'est abattu: schizophrénie. Qu'a-t-elle à nous dire?

Comme beaucoup de jeunes, quand il a été temps d'entrer à l'université, j'ai quitté ma campagne pour m'installer en ville. Mes parents étaient très fiers de moi et quand je rentrais à la maison, les fins de semaine et durant les congés, c'était la joie. Dans la jeune vingtaine, je me questionnais beaucoup: quel est le sens de ma vie? Puis-je m'améliorer?

J'ai rencontré des amis qui m'ont amené à fréquenter un mouvement religieux. En réalité, il s'agissait d'une secte.

Mes parents étaient croyants, je ne voyais donc que du bien à m'investir de plus en plus dans cet esprit religieux. Mais eux, ils me voyaient changer, je venais de moins en moins à la maison. Ils essayaient de me faire parler de mes amis de la secte, mais ceux-ci m'avaient bien averti que le diable tenterait par tous les moyens de m'amener à les quitter.

À un moment donné, il devait bien y avoir une bonne semaine que je n'avais pas dormi, j'ai sombré. Bien des gens croient que la schizophrénie vous fait entendre des voix ou avoir des hallucinations, pour certains, c'est vrai. Pour moi, il s'agissait d'un délire religieux. C'était comme si mon cerveau, au lieu de s'arrêter, se mettait à déraper et je ne pouvais plus distinguer ce qui était la réalité du délire. En fait, les idées délirantes m'apparaissaient toutes aussi vraies que la réalité pouvait l'être.

Mon cerveau semblait fonctionner à 200 kilomètres à l'heure, je ne pouvais pratiquement plus dormir tellement le rythme de mes pensées me bousculait dans ma tête. Je voyais le mal, le péché, partout et je ne voulais pas vivre dans tout ce mal qui pullulait autour de moi. Et dans mon délire, les gens qui voulaient m'éloigner de ma secte le faisaient pour m'empêcher de combattre ce mal. Mes parents, malgré mes cris et mes vociférations, m'ont amenée à l'urgence d'un hôpital. C'était horrible! On m'a donné des médicaments.

Souvent on se demande pourquoi les personnes atteintes de schizophrénie refusent de prendre leur médication. Il faut savoir que les effets secondaires sont parfois très pénibles.

Par exemple, les médicaments que je prenais provoquaient chez moi des spasmes musculaires incontrôlables. Ça pouvait être ma main qui refusait de se décontracter ou encore ma mâchoire qui partait dans un sens et que j'avais toutes les difficultés à ramener. Au niveau psychologique, le médicament provoquait chez moi des angoisses terribles. Parfois, j'avais l'impression que le cœur allait cesser de battre tellement cette angoisse provoquait des douleurs. Je sentais comme une énorme pression sur mon cœur, un peu comme si un éléphant s'appuyait sur ma cage thoracique.

J'ai été hospitalisée pendant trois semaines. Ma relation avec mes parents s'était détériorée. Ils tenaient à ce que je suive ce que le psychiatre me demandait et de mon côté je voulais retrouver ma secte, car je voulais être sauvée, je ne voulais pas mourir damnée. Quelques mois après ma sortie de l'hôpital, je me suis trouvé un travail et un appartement et j'ai commencé à revoir les amis de la secte. Puis au bout de six mois, j'ai cessé de prendre mes médicaments. Mes angoisses avaient complètement disparu et je me croyais guérie.

Puis, six autres mois s'écoulent et c'est la rechute. C'est à mon travail que l'on se rend compte que cela ne va pas du tout et on m'amène à l'urgence.

Ce n'est ni le même hôpital ni le même psychiatre, pourtant ils arrivent au même diagnostic. Durant ce temps, mes parents fous d'inquiétude me cherchent partout. Pendant trois jours, ils ignoreront où je suis. Je fais semblant de prendre mes médicaments, mais je les jette à la poubelle.

Au bout de neuf mois arrive une nouvelle rechute. Là, j'étais tout à fait seule. Les amis s'étaient enfuis depuis longtemps. J'avais encore passé plus d'une semaine sans fermer l'œil. Peu de gens savent combien c'est souffrant de ne pas dormir. C'est la pire des tortures, c'est d'une violence inouïe. C'est une déconnexion totale avec la réalité, tu n'arrives plus à rien discerner.

Alors là, j'ai pris le peu d'énergie qui me restait et j'ai téléphoné à mes parents. Ils sont venus immédiatement et m'ont amené à l'hôpital. Mes parents ont toujours été extraordinaires pour moi. Ils connaissaient la maladie et m'ont apporté un support indéfectible. À l'hôpital, j'ai renoué avec le premier psychiatre qui m'avait diagnostiqué.

C'est là que j'ai réellement compris que je serais toujours aux prises avec la schizophrénie et que je devrais toujours prendre mes médicaments. Car tant et aussi longtemps que je prends ma médication, je redeviens une fille normale. Vous pourriez me croiser n'importe où et vous ne vous douteriez jamais que je souffre de schizophrénie. Il m'aura fallu deux rechutes avant d'accepter que cette maladie ferait toujours partie de ma vie et que pour m'en débarrasser, je devrais toujours prendre mes médicaments.

C'est alors que ma vie a vraiment changé, je suis retournée à l'université, j'ai obtenu mon diplôme et j'ai commencé à pratiquer ma profession. Je me suis mariée et j'ai eu deux beaux enfants. En me confiant aujourd'hui à vous, je n'ai que deux souhaits. J'aimerais que les gens puissent mieux comprendre ceux qui sont atteints de schizophrénie. Et j'aimerais encore plus que ceux qui sont atteints de cette maladie réalisent qu'il y a de l'espoir. J'ai été chanceuse, car j'ai finalement compris qu'avec mes médicaments, je pouvais être et vivre comme tous les autres.

J'ai recueilli ce témoignage très touchant dans le cadre d'une série d'articles que j'écrivais à l'époque pour le Samedi magazine. Près de 12 ans plus tard, il est toujours aussi pertinent.

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Comment je me suis gâché la vie en passant cinq heures par jour sur Instagram

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Kashlee Kucheran sur un bateau de croisière dans la mer de Bering en septembre 2018.

Il y a deux ans, j'ai mis un terme à ma carrière dans l'immobilier, j'ai vendu ma maison et je me suis débarrassée de 90% de mes affaires pour pouvoir voyager à plein temps. J'ai décidé de sacrifier mon confort et tout ce qui m'était familier pour devenir rédactrice spécialisée en voyage et me lancer dans ce que j'imaginais être une vie d'aventures et de découvertes. Depuis, mon mari et moi avons visité l'Europe, l'Amérique du Sud, l'Asie et le Moyen-Orient, en revenant sur toutes les étapes de notre périple sur internet et les réseaux sociaux.

Jusqu'à ce que je devienne obnubilée par Instagram et que ça me gâche la vie.

L'obsession que j'ai alors développée pour la plateforme de partage de photos a modifié ma vision du monde, et pas en mieux. Elle a changé la façon dont je voyageais – mais aussi ma vie – d'une manière qui ne me convenait pas du tout.

J'avais commencé à publier mes photos de voyage sur Instagram pour garder une trace de mon périple. L'aspect visuel apportait un avantage supplémentaire au simple journal de bord et ce réseau social me permettait d'échanger avec d'autres personnes. Ça rendait mes aventures plus interactives; je recevais des commentaires et conseils sur les endroits que je visitais. C'était aussi une très bonne manière de rester en contact avec mes amis et ma famille. La première année, ça m'a vraiment plu, puis la plateforme est lentement mais progressivement devenue un moyen pour moi de m'autocritiquer.

Les problèmes ont commencé quand je me suis rendu compte du nombre "d'influenceurs" voyages présents sur Instagram. Chacun publiait constamment des photos qui récoltaient des milliers de likes. Quand je comparais leurs publications – et les réactions qu'elles engendraient – aux miennes, ma confiance en moi en prenait un coup. Je me demandais avec inquiétude pourquoi mon compte n'était pas aussi spectaculaire que celui des autres.

Bien décidée à passer au niveau supérieur, j'ai tout réorganisé: de mes itinéraires de voyage à mes habitudes quotidiennes en passant par ma stratégie en termes de prises de vue, le tout dans l'espoir de grappiller plus de likes et d'abonnés. J'ai commencé à réfléchir aux destinations en fonction de leur potentiel Instagram au lieu de m'y rendre par véritable envie. Une fois arrivée dans un nouvel endroit, je passais plus de temps à faire des stories et à prendre des photos pour mon compte qu'à profiter de la ville ou du moment présent.

Entre la réflexion sur mes photos à venir, le choix de ma tenue, la préparation, le maquillage, la mise en scène, la prise de vue suivie des retouches sur des dizaines de photos, la rédaction de la légende parfaite, la recherche de hashtags, le choix stratégique du meilleur moment pour publier, puis les réponses aux commentaires reçus, chaque publication me prenait plusieurs heures.

Je me suis rendu compte que mon obsession pour Instagram était devenue malsaine en préparant une photo de petit-déjeuner au lit dans un hôtel à Bali. La plupart des gens se réveillent et appellent le room service la tête encore enfarinée, les cheveux en bataille, sans maquillage... C'est tout l'intérêt (et le luxe) de se faire servir le petit-déjeuner au lit: pas besoin de se lever ni d'être présentable. Mais ce n'était pas mon cas. Je m'obligeais à prendre une douche, me maquiller, me coiffer puis ébouriffer légèrement mes cheveux pour avoir l'air plus "naturelle", je mettais les draps et les oreillers en désordre et je positionnais mon pied d'appareil photo. Après avoir commandé bien plus de nourriture que je ne pouvais en avaler, je prenais péniblement des centaines de différentes poses complètement artificielles pour parvenir à la photo parfaite, hashtag breakfast goals. Une heure et 400 photos plus tard, les plats avaient perdu de leur fraîcheur, le café avait refroidi et j'étais tout sauf détendue.

Entre la planification des publications et la consultation parfaitement inutile d'autres comptes, je passais environ cinq heures par jour sur Instagram, ce qui représente 35 heures par semaine, 150 heures par mois et 1 825 heures par an. Instagram a vite pris une place prépondérante dans ma vie, et mes efforts m'apportaient une maigre satisfaction. Mon nombre d'abonnés n'augmentait pas beaucoup, bien que je travaille à plein temps sur mon compte.

Prendre de jolies photos avait cessé d'être un passe-temps, quelque chose qui me plaisait vraiment. C'était devenu une tâche qui m'obsédait, me dévorait même.

Je sacrifiais un temps normalement dévolu à la création de beaux souvenirs afin de publier du contenu pour une plateforme – et dans bien des cas pour des abonnés – qui n'avaient pas grand-chose à faire de moi. Mais j'étais pétrifiée à l'idée d'être à la traîne, voire devenir invisible, si je n'entrais pas dans le jeu d'Instagram et n'améliorais pas la qualité de mes photos.

Pire encore, plus j'observais les comptes des autres influenceurs, plus ma propre créativité s'en trouvait diminuée. La comparaison suscitait chez moi jalousie et déprime. J'avais beau savoir que ce n'était pas bon pour moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'être aspirée dans ce vortex. Comment avaient-ils réussi à prendre cette photo parfaite sans personne derrière? Comment faisait-elle pour avoir l'air si parfaite alors qu'elle était toujours en vadrouille? Pourquoi n'avais-je pas autant d'abonnés qu'untel? Autant de likes? Davantage de marques désireuses de travailler avec moi?

Au lieu de partir explorer les nouvelles villes dans lesquelles je me trouvais, je m'enfermais dans ma chambre d'hôtel à ne rien faire. Je restais assise sur mon lit pendant des heures, convaincue que mes photos n'étaient pas assez bonnes, et ne le seraient jamais assez. Alors pourquoi prendre la peine de sortir?

Je me disais que je n'avais besoin que de quelques likes, abonnés et commentaires de plus pour avoir autant de succès que les influenceurs dont je m'inspirais. Alors, au lieu de me détourner d'Instagram, je me suis promis de m'y consacrer davantage.

Je suis allée chez le coiffeur, et je me suis acheté un nouveau maillot de bain. Munie de quelques accessoires, je suis retournée à Bali pour un séjour dans un hôtel très prisé des voyageurs, afin de prendre la plus belle photo de cascade tropicale qui soit. Au lieu de profiter de cet hôtel luxueux avec son incroyable piscine à débordement et son spa inouï, j'ai passé ma journée à préparer une photo qui allait vraiment impressionner Instagram. Après avoir passé en revue les photos et vidéos réalisées en six heures de travail, je me suis sentie complètement découragée. Aucun de ces clichés n'étaient aussi réussis que ceux d'autres filles que j'avais vu passer sur la plateforme. J'étais trop grosse, j'avais trop d'imperfections, j'étais trop quelconque... J'ai complètement laissé tomber le projet et me suis enfoncée dans la déprime.

J'ai commencé à publier moins et à vivre dans une paralysie liée à mon anxiété vis-à-vis d'Instagram. Au lieu de partir explorer les nouvelles villes dans lesquelles je me trouvais, je m'enfermais dans ma chambre d'hôtel à ne rien faire. Je restais assise sur mon lit pendant des heures, convaincue que mes photos n'étaient pas assez bonnes, et ne le seraient jamais assez. Alors pourquoi prendre la peine de sortir? J'ai même reporté certaines sorties parce que je ne me sentais pas assez jolie, parce que je n'avais pas la bonne tenue ou parce que je me disais que je n'arriverais pas à en tirer quelque chose d'Instagrammable.

Je me tenais constamment tête et mon obsession des likes –tout comme la validation qu'ils représentaient– commençait à me rendre malade.

Kashlee et Trevor, son mari, en train de traverser Malang (Indonésie) à vélo, en novembre dernier.

Je me suis rendu compte que j'avais oublié mon objectif de départ. J'avais vendu ma maison et toutes mes affaires pour voyager. Point barre. Ce n'était pas pour attirer l'attention, obtenir la gloire ou l'argent, et sûrement pas pour m'esquinter à maîtriser, voire déjouer, les algorithmes des réseaux sociaux.

J'avais consacré énormément de temps et d'efforts à mon compte Instagram. En retour, cette plateforme m'avait volé mon temps, ma confiance en moi et ma joie de vivre.

J'étais accro et mon niveau de dopamine augmentait chaque fois que je recevais une nouvelle notification. Après tant de mois gâchés, j'ai enfin compris qu'il fallait que je réagisse. Je ne voulais plus perdre mon temps et dépenser mon énergie mais aussi ma santé mentale dans quelque chose d'aussi trivial qu'une plateforme de photos.

Alors je me suis posé la question suivante: "Comment voyagerais-tu si Instagram n'existait pas?" J'apprendrais, verrais et ferais bien plus de choses.

Si Instagram disparaissait subitement et que je n'étais pas aussi obnubilée par la photo, la vidéo ou l'angle parfaits, je pourrais profiter du moment présent. Pour être honnête, ça fait un sacré bout de temps que je n'ai pas vécu ça. Même quand j'ai l'impression de profiter de l'instant, je me surprends à me demander combien de temps il me reste avant que cette expérience extraordinaire se termine et que je puisse retrouver mon téléphone.

J'en suis arrivée au point où tout ce que je vois sur les réseaux sociaux – des choses pourtant créées de toutes pièces – me donne la nausée. Les personnes qui prétendent vouloir être "plus vraies" sont celles qui postent des photos (soi-disant) prises sur le vif qui sont, en réalité, des clichés préparés pendant des heures sinon des jours pour atteindre à la perfection. Certains influenceurs vont même jusqu'à réserver des créneaux dans des appartements décorés spécialement pour servir de toile de fond élégante à leurs photos (absolument pas) insouciantes ni désinvoltes.

Les filles qui sourient de toutes leurs dents à côté de plateaux de petit-déjeuner intacts ne sont pas du tout en train de se régaler. Je le sais. J'ai été l'une d'entre elles.

Les filles qui sourient de toutes leurs dents à côté de plateaux de petit-déjeuner intacts ne sont pas du tout en train de se régaler. Je le sais. J'ai été l'une d'entre elles.

Les couples qui posent pendant des heures dans des endroits pleins à craquer pour obtenir la photo parfaite ne s'amusent pas. Ils sont stressés, fatigués, en sueur, et ratent complètement ce qu'ils sont en train de photographier. Je le sais. Ça m'est arrivé.

Ces photos nous donnent envie d'une vie qui n'existe tout simplement pas. Et quand on ne parvient pas à l'obtenir, on se sent mal. C'est de la folie et ça a été bien trop loin.

Pour avancer, j'ai donc passé un contrat avec moi-même en ce qui concerne Instagram.

Si je peux tirer une belle photo d'une activité que je suis en train de faire, dans une tenue que je porte sans y avoir réfléchi, dans un lieu où j'avais de toute façon prévu d'aller... Super. Je prendrai quelques photos et j'en ferai une publication. Si la photo est ratée, au moins ça me fera un souvenir et un cliché un peu flou dans lequel me replonger plus tard. Quand je repense à mes aventures passées, ce sont les photos prises sur le moment et les selfies supposément inutiles qui me remplissent de joie, pas les photos qui ont été préparées, retouchées à l'excès et qui sont, au final, une imposture.

Ça fait plus d'un mois que je n'ai rien publié sur Instagram mais je crois que je suis prête à y revenir, en suivant mes nouvelles résolutions. Tant pis si ma stratégie de publication revisitée ne m'apporte pas autant de likes qu'avant et si je suis loin derrière les autres. Je me suis enfin rendu compte que ce qui compte, c'est l'endroit où je suis, la personne avec laquelle je suis, ce que je vois et ce que j'apprends à ce moment précis. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve – où je serai dans six semaines ou six mois – mais une chose est sûre: je serai plus heureuse en profitant du moment présent qu'en publiant des photos sur Instagram.

Ce blogue, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Laura Pertuy pour Fast ForWord.

VRAK publie un article sur les «sexfies» et ça ne passe pas

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L'article était accompagné d'une vidéo de «Code F rencontre Code G» expliquant ce qu'est une «instababe». Sur l'image, Catherine Éthier et Sam Breton.

La chaîne VRAK est fortement critiquée samedi matin après la publication d'un article jugé controversé pour son jeune public. Non signé, l'article donnait «10 trucs pour réussir ton sexfie sans ruiner ta réputation», a soulevé l'ire de plusieurs personnalités, dont les députées Marie Montpetit et Marwah Rizqy, de même que le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge.

C'est la comédienne Marie Soleil Dion qui a d'abord critiqué le choix de VRAK de publier un tel article, estimant avec ironie que «j'imagine qu'aujourd'hui il faut compétitionner avec YouTube. Pis leur apprendre à se poser toute nue».

Puis sur Twitter, la députée libérale Marwah Rizqy a jugé que cette publication était «inacceptable» et «irresponsable».

Elle a été suivie de sa collègue Marie Montpetit, qui souligne que l'article de VRAK «dénote un sérieux manque de jugement».

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge a abondé dans le même sens que ses adversaires libérales. «Le meilleur truc pour réussir son "sexfie", c'est de ne pas en faire du tout», conseille-t-il.

Devant ce tollé, la chaîne a décidé de retirer l'article en question et de revoir sa «ligne éditoriale».

Une réponse qui a semblé peu satisfaire Marwah Rizqy, accusant l'article de «victim-bashing».

Un «sexfie» est un égoportrait pris en général par de jeunes femmes à moitié dénudées et partagées à des êtres aimés dans l'intimité ou sur les réseaux sociaux tels que Snapchat. Il peut être toutefois très dangereux de partager des images suggestives sur les réseaux sociaux. Récemment, des élèves du Séminaire des pères maristes de Québec ont dû faire face à la justice pour s'être partagé des photos de certaines camarades de classe.

D'autre part, des célébrités telles que Jennifer Lawrence ont vu leurs photos intimes être partagées sur internet après qu'un pirate informatique eut pénétré dans leur stockage infonuagique.


Syphilis: plus de prudence pour les femmes enceintes

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MONTRÉAL — Le Collège des médecins appelle les médecins à redoubler de prudence dans le dépistage de la syphilis, une infection transmise sexuellement qui est en recrudescence et qui peut avoir des conséquences graves chez les bébés de mères non traitées.

Cette semaine, l'ordre professionnel a publié un avis sur son site internet pour inciter les médecins à ne pas oublier la syphilis dans l'éventail de leurs diagnostics, surtout lors des suivis de grossesse.

«La syphilis était en voie de disparition, c'est certain qu'à ce moment-là, au niveau de la vigilance des médecins, il y avait peut-être moins d'inquiétudes par rapport à cette maladie-là», a expliqué en entrevue le docteur Jean-Bernard Trudeau, qui est secrétaire adjoint du Collège des médecins.

Mais récemment, la santé publique note une augmentation des cas chez les femmes. Selon les dernières données, le nombre d'infections déclarées à la syphilis est en augmentation chez les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) — en 2017, on dénombrait 172 cas.

D'après les données de la santé publique, entre 2014 et 2017, environ 25 pour cent des cas déclarés de syphilis ont été constatés chez des femmes enceintes.

D'ailleurs, le Collège des médecins se préoccupe d'une hausse du nombre de cas de syphilis congénitale dans les dernières années. Dans les 15 dernières années, on dénombrait cinq cas déclarés, mais entre 2016 et 2018, il y aurait eu sept cas.

Même si ce sont de petits chiffres, il y a quand même une augmentation qui est significative.Dr Jean-Bernard Trudeau

Si elles ne reçoivent pas des traitements adéquats, les femmes peuvent transmettre l'infection au foetus et au nouveau-né, qui peuvent avoir des séquelles importantes.

«Ça peut atteindre plusieurs organes, d'où l'importance de prendre ça au sérieux, parce qu'on peut venir handicaper la vie de l'enfant pour le restant de ses jours», a résumé le docteur.

Le collège juge important de faire cette mise en garde, puisque les graves conséquences de la maladie sur les bébés peuvent être «facilement prévenues».

«Il faut demander le test lors d'une première visite quand une femme est enceinte, il faut aussi demander le test à l'accouchement ou à la sortie du bébé et de la mère de l'hôpital», a ajouté le docteur Trudeau.

«Ce n'est pas un test qui est compliqué, ça vaut la peine de le demander, parce que s'il est positif, on peut faire quelque chose et on peut prévenir aussi la situation.»

À lire aussi sur le HuffPost Québec:

Le docteur Bernard suggère aux Québécois d'évidemment bien se protéger lorsqu'ils ont des relations sexuelles avec plusieurs partenaires, mais aussi d'être «proactif comme patient».

La syphilis est souvent asymptomatique, mais elle peut se manifester par un ulcère buccal, anal ou génital. L'apparition de ces symptômes devrait inciter les patients à consulter, selon le docteur Bernard.

Et même sans cela, dit-il, les patients ne devraient pas hésiter à parler de cette infection à leur médecin et à demander le test s'il y a lieu.

Côte d'Ivoire: danser le zouglou pour mieux communiquer

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Des membres du groupe ivoirien, Magic System, appartenant au style de danse et de musique zouglou.

Je dis toujours que tout le monde peut danser. Certes, certains me diront que tous ne peuvent pas bien danser, mais tout le monde peut danser. Utiliser cet art, ce sport qu'est la danse pour s'exprimer. Au-delà des frontières, des genres, des couleurs, des religions... Et c'est ce que je trouve magnifique dans la danse, dans l'art et le sport en général. Pour reprendre Vandana Hart, «we speak dance» (on parle danse, en français).

En Côte d'Ivoire, on parle danse, on parle le zouglou. Ce style de danse et de musique fait la fierté des Ivoiriens. Créé par et pour les étudiants dans les années 1990, avec humour, on expose les réalités sociales du pays, on te donne des conseils sur la vie.

Le zouglou utilise le français, des dialectes locaux et le slang pour raconter. Et c'est en dansant que j'ai découvert le pays. J'ai dansé comme jamais, avec plaisir, joie, curiosité et ouverture. Magic System, l'un des groupes ivoiriens les plus populaires — non seulement au pays, mais à travers tout le continent — jouait constamment quand j'y étais. Et j'étais toujours prête, debout à danser.

Une foule enthousiaste à l'un des concerts du groupe musical du style de danse zouglou, Magic System.

J'étais en Côte d'Ivoire pour représenter le Canada avec mon équipe aux Jeux de la Francophonie, une compétition internationale qui célèbre la diversité culturelle et sportive au sein de la Francophonie. Parmi les catégories culturelles, trois étaient reliées à la danse, au mouvement: danse de création, hip-hop et jonglerie avec ballon (freestyle ball). J'ai assisté aux «combats» de hip-hop et de freestyle ball. Des compétitions enflammées, où énergie et création étaient à leur paroxysme.

Je me souviens d'Ignace Kassio, le représentant de la Côte d'Ivoire pour la catégorie freestyle ball. Il représente parfaitement ce que je veux dire quand je dis: tout le monde peut danser. Malgré son handicap au bras droit, qui est atrophié et paralysé, il émerveille et il communique à travers le mouvement. Il a fait la fierté des Ivoiriens en gagnant la médaille de bronze. Il a montré à tout le monde que rien n'est impossible.

C'est donc à travers la danse et le mouvement que j'ai découvert la Côte d'Ivoire et sa culture si riche. Pour le peu de temps que j'y ai passé, partout, tout le temps, je sentais cette richesse culturelle qui rassemble les Ivoiriens. Bouger, danser, chanter est une seconde nature tout comme on respire.

On danse pour oublier nos malheurs, on danse pour se rappeler nos bonheurs, on danse pour communiquer. En Côte d'Ivoire, on danse sans juger, on danse le coeur et l'esprit ouverts, avec le sourire aux lèvres. On danse pour partager.

Ce texte a d'abord été publié sur le blogue Solivagant.

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L’accumulation compulsive: bien plus qu’une simple «collection»

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Au Québec, entre 165 000 et 420 000 individus pourraient être touchés par cette problématique.

«J'en aurai peut-être besoin un jour, on ne sait jamais!», «Cela pourrait être utile à quelqu'un d'autre!», «Il pourrait y avoir un objet de valeur que je n'ai pas remarqué!», «Il me semble irresponsable de jeter cet objet!», «Peut-être qu'il y a de l'information utile! Mes biens sont une partie de moi!»

Le trouble d'accumulation compulsive, aussi connu par son nom anglais «hoarding», entraine l'encombrement de l'espace de vie d'un individu à un point tel que la qualité de vie et l'environnement de celui-ci en est affecté.

Ce trouble touche autant les hommes que les femmes. La prévalence dans la population varie entre 2% et 5%.

Au Québec, entre 165 000 et 420 000 individus pourraient être touchés par cette problématique.

Des émotions négatives sont souvent générées par l'accumulation et le désencombrement. L'accumulateur est également dans l'incapacité de se débarrasser d'objets, indépendamment de leur valeur réelle. L'accumulation entraine une souffrance importante et se répercute habituellement sur le fonctionnement social, professionnel et relationnel.

Plusieurs types d'objets peuvent être cumulés: journaux, livres, nourriture, vêtements, contenants vides, meubles, appareils électroniques, factures, sacs, animaux. Certaines personnes accumulent seulement des biens de même nature, d'autres n'ont pas de préférence et accumulent tout ce qui leur tombe sous la main.

Les objets forment souvent des piles désorganisées disposées de manière aléatoire. Dans bien des cas, ces piles d'objets sont à la vue de tous et sont rarement rangées dans des espaces prévus à cette fin. Lorsque les espaces sont désencombrés, c'est souvent en raison d'interventions de tiers (ex.: membres de la famille, nettoyeurs, autorités).

Les objets forment souvent des piles désorganisées disposées de manière aléatoire.

Accumuler, ce n'est pas collectionner!

Il est important de différencier l'accumulation de la collection. L'accumulateur compulsif n'est pas un collectionneur. L'accumulateur vit dans l'embarras et la honte face à ses possessions, s'isole, tente de cacher le plus que possible les pièces encombrées, oublie les objets ou ceux-ci demeurent introuvables.

À l'opposé, le collectionneur est fier de ses possessions qui sont une réalisation positive amenant un sentiment de fierté. Les collectionneurs cherchent également à partager leur passion avec les autres et les objets collectionnés sont souvent organisés et en nombre limités.

Le doute, l'élément central à l'accumulation

L'accumulation commence avec un doute. Une idée intrusive liée à l'utilisation potentielle de l'objet dans le futur amène généralement le besoin de le conserver. La prise de décision de l'accumulateur, face à un objet à acquérir ou à jeter, se trouve souvent affectée par cette intolérance au doute (ex.: j'en aurai peut-être besoin un jour, on ne sait jamais!).

Cette intolérance au doute contribue ensuite au développement d'un motif d'accumulation:

  1. Vouloir sauver les objets brisés,

  2. Accumuler pour aider les autres ou donner à une noble cause

  3. Vouloir être écologique (ex.: accumuler les objets pour leur donner une deuxième vie),

  4. Vouloir se garder informé en accumulant (ex.: les journaux),

  5. Avoir peur de jeter quelque chose par inadvertance,

  6. Vouloir maintenir un souvenir d'enfance vivant,

  7. Combler un besoin de sécurité.

L'accumulateur vit dans l'embarras et la honte face à ses possessions.

Un aperçu des stratégies d'intervention

À ce jour, les écrits scientifiques montrent que la thérapie cognitive et comportementale est celle qui réussit le mieux à traiter le trouble d'accumulation compulsive. Il s'agit d'une approche proactive et axée sur les solutions concrètes.

Lors de la thérapie, le psychologue visera à identifier le cycle lié à l'accumulation et aidera la personne à modifier ses croyances liées au besoin d'accumuler et au désencombrement.

La gestion des émotions est également au centre de la thérapie: l'accumulateur doit parvenir à développer une meilleure tolérance au doute afin de se départir de ses biens, mais également pour réduire l'accumulation. Le désencombrement se fait graduellement: l'individu doit se départir de ses biens en ordre croissant de difficultés.

Quand devrais-je consulter?

N'attendez surtout pas que votre fonctionnement global se détériore ou que des pièces de votre logement ne soient plus accessibles.

Plusieurs manifestations peuvent indiquer le besoin de consulter en psychothérapie:

  1. Ne plus oser ou refuser de recevoir des gens à la maison en raison d'un fort sentiment de honte lié à l'état du logement,

  2. Présence d'un sentiment de culpabilité lié à l'accumulation,

  3. Présence de compulsions de rituels de tri ou d'évitement menant à l'incapacité de se départir d'objets,

  4. Difficultés à contrôler son envie d'acquérir ou d'accumuler des objets,

  5. Présence d'un doute persistant lié à l'utilisation potentielle d'un objet,

  6. Acheter plusieurs fois le même item,

  7. Ne pas déballer ou utiliser les objets achetés,

  8. Présence d'un attachement émotionnel irrationnel aux objets.

Conseil aux proches

Évitez surtout de vous débarrasser des objets de l'individu en son absence. Cela pourrait être hautement déstabilisant pour la personne accumulatrice. Évitez également de tenir des propos menaçants ou contraignants visant à inciter la personne à jeter ses objets. Cela pourrait contribuer à renforcer le sentiment de honte et d'échec auprès de la personne. Optez plutôt pour un soutien actif et aidez la personne à trouver des ressources psychologiques ou communautaires.

Si vous voulez en apprendre plus sur la question, une lecture incontournable au sujet du trouble d'accumulation compulsive est le manuel de traitement Entre monts et merveilles: comment reconnaitre et surmonter l'accumulation compulsive. Par ailleurs, un groupe de soutien pour les personnes accumulatrices se tient une fois par mois et est organisé par le Groupe de parole sur l'accumulation compulsive au CLSC de Verdun.


Références:

- O'Connor, K., Delorme, M.E., Koszegi, N. (2013). Entre monts et merveilles: comment reconnaître et surmonter l'accumulation compulsive. Éditions Multimondes inc.
- Tolin, D., Frost, R. O., & Steketee, G. (2013). Buried in treasures: Help for compulsive acquiring, saving, and hoarding. Oxford University Press.
- Tolin, D. F., Frost, R. O., Steketee, G., & Muroff, J. (2015). Cognitive behavioral therapy for hoarding disorder: A meta‐analysis. «Depression and Anxiety», 32(3), 158-166.

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Non, je n’ai pas de la «chance» d’avoir un mari qui fait le ménage et la cuisine

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Ce n’est pas de la chance. Je suis son égale.

Mon mari est rentré du travail à 19 h, après un détour par le supermarché pour rapporter les produits indispensables: du lait, des œufs, et des serviettes hygiéniques (les maxi).

Perchée sur un ballon de gym au milieu du salon, une serviette tiède tout juste sortie du sèche-linge étendue sur mes genoux, je pliais le linge et, après lui avoir souhaité le bonsoir, je lui ai demandé: "Tu veux bien faire le dîner, s'il te plaît?"

Débarrassé de son manteau en laine, les manches de sa chemise de col-blanc retroussées, il a hoché la tête, les mains déjà sous le robinet pour se mettre en conditions pour la préparation du repas. "Ça marche."

C'est là que, habituellement, j'ajoute un petit trait d'humilité, un signe que je me sens coupable d'avoir claironné ma bonne fortune. J'ai épousé un type bien, qui assortit ses chaussettes, et même celles de notre fille! Hashtag la vie me gâte.

Traduction: je suis désolée si vous passez des heures à cuisiner, faire la lessive et récurer les toilettes pendant que votre partenaire est assis dans le canapé devant un match de foot ou un jeu vidéo. Je ne voulais pas vous narguer avec ma répartition des tâches.

Le mot que j'entends souvent, quand je laisse échapper que mon mari m'a préparé des roulés à la cannelle ou range ses propres chaussettes dans son tiroir, c'est "chance".

"La chance!" disent les femmes (ce sont toujours des femmes). "J'aimerais bien que mon mari en fasse autant."

À en juger par une étude récente publiée dans la revue Gender and Society, notre ménage tient certainement de l'anomalie. En analysant des données provenant d'enquêtes menées à travers les États-Unis de 1976 à 2016, des chercheurs de l'université de Chicago ont conclu que, même si les attitudes se tournent davantage vers un partage des tâches équilibré entre les genres, une majorité d'Américains estiment toujours que les femmes cisgenres doivent s'occuper davantage des tâches domestiques et de l'éducation des enfants que les hommes. Et, bien que les études montrent que les pères modernes passent trois fois plus de temps à s'occuper des enfants que nos grands-pères en 1965, ils n'arrivent encore, selon leurs propres dires (donc avec une grande marge d'erreur) qu'à huit heures par semaine.

Notre arrangement n'est pas venu automatiquement. Il a été durement acquis. Aujourd'hui, je demande, mais seulement après des années à exiger.

Élevé par une mère restée pour l'essentiel femme au foyer et par un mari qui préférait cet état de fait, mon compagnon en savait bien peu sur les tâches ménagères quand nous nous sommes mariés, et encore moins sur la cuisine. Je le taquine encore sur sa tentative catastrophique de préparer des nouilles instantanées avant notre mariage, un soir où ma demoiselle d'honneur et moi-même occupions le salon, concentrées sur l'assemblage des décorations de table pour la réception.

Notre arrangement n'est pas venu automatiquement. Il a été durement acquis. Aujourd'hui, je demande, mais seulement après des années à exiger.

Pendant l'essentiel de nos premières années de mariage, je travaillais 60 heures par semaines en tant que journaliste, et plusieurs heures à la maison aussi: cuisine, ménage et ramassage de chaussettes sales et froissées qu'il avait laissées par terre dans le salon.

La naissance de notre fille fut la goutte d'eau proverbiale. Elle criait. Elle faisait caca. Elle s'accrochait à moi avec ses doigts comme des pinces, m'implorant de la prendre dans mes bras à tout instant.

Plus elle pleurait fort, plus je criais. S'il te plaît, vide le lave-vaisselle. S'il te plaît, remue la sauce au fromage. S'il te plaît, fais la sauce au fromage. S'il te plaît, ne m'oblige pas à dire s'il te plaît.

Lors de ces débuts en tant que parents, j'ai adopté une attitude passive-agressive. J'ignorais rageusement la montagne de vaisselle dans l'évier ou le tas de linge dans la salle de bains, opposant à mon mari des silences de plus en plus longs à mesure que les jours passaient sans qu'il fasse quoi que ce soit pour s'en occuper et que la vie avec un bébé multipliait ces amoncellements. Quand il me demandait ce qu'il n'allait pas, je marmonnais "rien" ou "je n'ai pas envie d'en parler".

Ce qui voulait dire en réalité: "Rien ne va. Comment peux-tu ne pas voir que j'ai besoin d'aide?"

Ce qu'il entendait, lui, c'était la porte que je fermais, refusant de le laisser entrer. Il ne pouvait pas lire dans mes pensées. Il ne se doutait pas une seconde que je voulais simplement qu'il fasse tourner une lessive et range les assiettes dans le lave-vaisselle.

Ses tentatives pour arranger les choses manquaient de rigueur, mais pas de bonnes intentions: des sachets de mes bonbons préférés pour me remonter le moral, des appels pour proposer de passer prendre une pizza pour le dîner. Elles parvenaient à réchauffer mon attitude glaciale, et je m'occupais de la vaisselle, de la lessive, de l'aspirateur et des poussières. Mais le désordre envahissait de nouveau la maison, et le cycle se répétait.

Nous avons parlé. J'ai crié. Nous avons même commencé une thérapie de couple.

À travers nos disputes, j'ai appris qu'il souhaitait que je m'exprime davantage. Nos disputes (tant qu'elles restaient raisonnables) nous rendaient service parce que nous communiquions, nous nous parlions. Plus j'apprenais à exprimer mes besoins par des mots, plus il apprenait à les anticiper.

Au bout de 18 ans, notre mariage reste imparfait. Mais nous nous aimons et nous apprenons.

Je suis le gagne-pain de la famille, avec mon salaire qui, sauf pendant deux ans, juste après la naissance de notre enfant, a toujours dépassé celui de mon mari. J'effectue une partie des tâches ménagères, mais quand je cumule deux, voire trois jobs, il en fait encore plus.

Ce qu'il entendait, lui, c'était la porte que je fermais, refusant de le laisser entrer. Il ne pouvait pas lire dans mes pensées. Il ne se doutait pas une seconde que je voulais simplement qu'il fasse tourner une lessive et range les assiettes dans le lave-vaisselle.

C'est lui qui prépare de délicieuses miches de pain frais le week-end et des sauces épaisses faites maison les soirs de semaine, lui qui rentre du travail tard le soir après un détour par le supermarché et se met immédiatement aux fourneaux pour préparer des repas sains (ou moins sains) pour notre petite famille.

Pourtant, je n'ai pas plus de chance que les centaines de milliers d'hommes dont les épouses rentrent après de longues journées de travail salarié et, à peine leur manteau enlevé, retroussent leurs manches pour s'atteler aux tâches ménagères comme on l'attend d'elles, encore aujourd'hui, en raison de leur genre.

Ce n'est pas de la chance. Je suis son égale.

Pour notre fille, élevée dans un foyer où maman a toujours eu trois boulots contre l'unique travail de papa, c'est la norme. Maman peut passer la soirée dans son bureau, à retoucher des photos de famille (photographe est l'un de mes trois métiers), pendant que papa passe la serpillière dans la salle à manger et prépare des lasagnes à mettre au four. Maman peut se reposer sur le canapé un dimanche après-midi, un livre entre les mains, épuisée après cinq longues journées de son travail principal suivies d'un samedi passé à photographier un mariage, pendant que papa tond la pelouse.

Elle voit deux parents qui ont trouvé un rythme équitable. C'est merveilleux, mais ça n'a rien à voir avec de la chance.

La chance, c'est trouver un trèfle à quatre feuilles. Ou gagner au loto. Ou franchir l'intersection avant que le feu ne passe au rouge.

Dire que j'ai de la chance que mon mari, à quarante ans passés, sache se faire son dîner et le fasse effectivement, place lui-même sa serviette dans le panier à linge salle, et téléphone pour demander s'il peut aller chercher notre fille au sport quand il finit plus tôt, transforme un signe qu'il est adulte en preuve que j'ai déniché le gros lot dans le paquet de céréales de la vie.

Mais il n'y a rien de chanceux à ouvrir son paquet de céréales au petit déjeuner et d'y trouver des corn flakes. Le problème, c'est quand on l'ouvre et qu'on ne trouve rien.

Ce blogue, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Charlotte Marti pour Fast ForWord.

Je participe à dix marathons cette année et je continue à être la cible des grossophobes

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En 2018, il aura fallu 28 h 27 min à Latoya Shauntay Snell, en ne s'autorisant qu'une heure à peine de sommeil, pour boucler ses premiers cent kilomètres dans la fournaise de Fountain Hills, en Arizona. Dernière à franchir la ligne d'arrivée, elle était surprise que tant de gens soient restés pour l'attendre.

L'an dernier, j'ai couru deux 50 km et quatre marathons, dont trois en l'espace de deux mois. Et, une semaine avant de prendre le départ du marathon de New York, j'ai terminé mon premier 100 km, la Javelina Jundred, dans le désert d'Arizona.

Cette année, je me suis inscrite à dix marathons et à un 50-miler (80 km) et j'ai l'intention de courir mon premier 100-miler. Pourtant, bien que j'aie remporté plus de 100 médailles et participé à près de 200 épreuves de course, cyclisme et course d'obstacles en cinq ans, la police du Net ne cesse de me rappeler que je dois perdre du poids. Je suis une coureuse de l'extrême, décomplexée, je mesure 1,60 m pour 100 kg, je viens de Brooklyn, je suis sponsorisée par la marque de chaussures de course OKA ONE ONE et je fais constamment l'objet de remarques sur mon poids.

Le 3 janvier, j'ai publié sur Instagram une vidéo de mon régime fitness. Le lendemain, elle a réapparu comme suggestion sur ma page "Explore", republiée par une personne suivie par plus de 50.000 personnes. Bien qu'elle ne m'ait pas identifiée dans le commentaire, cette personne exprimait son "inquiétude" car, bien qu'elle qualifie mon "entraînement avancé" de remarquable, elle avait "peur du choc" infligé à mon corps enrobé.

Peut-être cette personne s'est-elle dit que je serais, et devais être, réconfortée par la sympathie dont elle (et ses nombreux abonnés) faisait preuve à l'égard de mon "programme de remise en forme". Eh bien non. Pire, quand j'ai voulu m'entretenir en privé avec elle, elle m'a immédiatement bloquée.

Latoya à l'entraînement en janvier 2019.

Franchement, je ne sais pas ce qui m'a le plus amusée dans cette publication: le fait que des médecins Google et WebMD ignorant tout de mon programme de remise en forme entrepris il y a cinq ans soient en mesure de disserter sur mes habitudes alimentaires supposées, ou bien le nombre incalculable de gens suggérant qu'une femme ne devrait pas soulever de poids mais s'en tenir aux activités cardiovasculaires.

Au fil des ans, j'ai vu beaucoup de gens totalement déstabilisés en apprenant que si je m'entraînais ou participais à quantité d'événements, ce n'était pas uniquement pour perdre du poids. Et les commentaires désobligeants ne se cantonnent pas à internet. Il s'est écoulé à peine plus d'un an depuis les remarques grossophobes dont j'ai été victime au marathon de New York 2017. Mais les insultes ont commencé bien avant ça.

Quand j'ai commencé à faire de l'exercice, en mai 2013, je pesais plus de 265 livres et j'avais pas mal de problèmes, dont certains n'avaient rien à voir avec mon poids, qui limitaient ma mobilité et me causaient d'immenses souffrances. Mon médecin m'a exhortée à prendre ma santé en main et j'ai rapidement supposé qu'une perte de poids s'imposait. J'ai perdu 100 livres en un an.

Au départ, les amis, la famille et les curieux m'ont félicitée et m'ont dit que j'étais "un modèle". Sans même m'en apercevoir, mon objectif de remise en forme s'est transformé en volonté d'obtenir un corps soi-disant idéal qui plairait aux autres. Si je reconnais que perdre du poids m'a permis d'envisager une nouvelle façon de tirer profit de mon côté aventureux et de faire des choses que je n'aurais pas imaginées avant ce programme, contenter mon entourage est devenu une obsession.

Au moment de cette perte de poids, un ami anglais m'a incitée à m'inscrire à mon premier semi-marathon. Je n'avais jamais couru ne serait-ce que 5 km, mais j'ai eu envie d'essayer ce que je considérais, à ce moment-là, comme une expérience que je ne renouvellerais pas. J'avais tort. En plus de m'enseigner l'esprit de groupe, courir m'a fait éprouver un tout nouveau respect pour mon corps. Je suis rapidement devenue dingue de sport et j'ai commencé à partager mes progrès sur les réseaux sociaux. Rapidement, les commentaires négatifs sont apparus. Ce qui était étrange, c'est qu'ils me rappelaient ceux que je recevais quand je pesais plus de 265 livres.

À ce moment-là, j'étais stabilisée à 175 livres et rentrais facilement dans du 8. Pourtant, mes boîtes courriels étaient pleines de messages venant d'amis et de connaissances qui me posaient tous différentes versions de la même question: "Si tu cours, comment se fait-il que tu sois toujours grosse?"

Mes boîtes courriels étaient pleines de messages venant d'amis et de connaissances qui me posaient tous différentes versions de la même question: "Si tu cours, comment se fait-il que tu sois toujours grosse?"

À l'inverse, d'autres m'accusaient de m'être droguée pour avoir perdu tant de poids et se moquaient de ma petite carrure. Je me suis soudain retrouvée prise entre ceux qui pensaient que j'étais "trop grosse" et ceux qui estimaient que j'étais "trop maigre". J'avais beau avoir perdu plus de poids que prévu et me sentir bien, j'ai eu le sentiment que, quoi que je fasse et quel que soit mon poids, certains ne seraient pas satisfaits.

J'ai alors commencé à écouter d'autres conseils que ceux de mon médecin, à courir 50 à 60 km par semaine, passer 45 minutes à la salle de sport au moins quatre fois par semaine et manger à peine 1500 calories par jour. Tout cela, pendant des mois. J'ai vite souffert de troubles de mémoire, d'une grande fatigue et j'ai rapidement atteint un plateau. Le pire, c'est que je me détestais.

J'ai continué à ignorer mon besoin de nourriture et j'ai refusé de lever le pied sur les séances d'entraînement. Je n'ai pas voulu voir les signes de malnutrition et de déshydratation sévère. Et puis, en avril 2015, alors que je me rendais au travail, je me suis mise à transpirer abondamment alors qu'il gelait à pierre fendre ce jour-là. Plusieurs passagers m'ont demandé si j'allais bien en voyant mon tee-shirt trempé sous mon manteau. Après les avoir rassurés, j'ai fait comme si de rien n'était jusqu'à ce que je perde brusquement la vue, un moment plus tard, dans une rue bondée de Manhattan. J'ai réussi à aller jusque chez mon ancien employeur sur Lower East Side et je me suis évanouie en entrant dans le restaurant.

Je me suis convaincue que j'avais subi une crise de panique jusqu'à ce qu'un médecin me demande si je souffrais d'anorexie mentale. J'ai commencé par rigoler, puis le médecin m'a énuméré des symptômes que j'avais eus mais ignorés, comme la perte de cheveux et un pouls irrégulier. J'ai alors pris conscience que ma vanité et l'opinion des autres auraient pu me coûter la vie. Il a fallu des mois de conseils et d'automotivation positive pour que je sois enfin capable de reprendre du poids et que je finisse par accepter mon corps tel qu'il est aujourd'hui.

Latoya s'entraîne partout, aussi bien dans un stade que sur un tapis de course ou en pleine rue.

Quand j'ai repris du poids, j'ai commencé par paniquer mais mon thérapeute m'a aidée à me demander ce qui me faisait réellement peur. Après avoir été, des années durant, conditionnée à vouloir ressembler aux couvertures de magazine et immergée dans la culture du régime, j'étais moi-même devenue grossophobe. Je me suis mise à courir sur de plus longues distances et j'ai abandonné le désir de perdre du poids, préférant réorienter mon programme de remise en forme. J'ai alors rapidement remarqué que j'étais entourée d'athlètes de toutes formes, tailles et capacités. Le poids ne détermine pas forcément le courage ou l'aptitude physique.

Chez les coureurs, on dit souvent qu'on est coureur à partir du moment où on bouge son corps, quel que soit le rythme auquel on le fait. Il m'est également vite apparu évident que mon corps avait besoin de carburant, même pendant mes déplacements. Ce n'était pas pour autant que je devais manger tout ce qui me tombait sous la main, mais je devais être à l'écoute de ses besoins.

Hélas, ce n'est pas parce que j'ai changé de point de vue sur l'image corporelle que le monde a changé avec moi. Quand j'ai lancé mon blog, Running Fat Chef,en 2016, on m'a traitée de grossophobe, de raciste et on m'a accusée de culpabiliser les parents. On m'a même reproché d'être à l'origine du diabète de type un de mon fils de onze ans.

Les trolls "préoccupés", que j'ai surnommés les "Vengeurs de la recherche Google", comptaient parmi les pires parce qu'ils arrivaient toujours à dégoter un "fait" opportun pour réfuter mes propos ou mes actions. Une autre des techniques favorites de mes détracteurs consistait à déformer mes paroles pour les utiliser contre moi. Par exemple, si j'affirmais défendre la positivité corporelle, on m'accusait de "promouvoir l'obésité", ce dont on me taxe régulièrement.

En septembre dernier, Latoya s'est associée à la marque de chaussures de course HOKA ONE ONE pour évoquer les facettes de son programme de remise en forme et partager quelques-uns des e-mails odieux qu'elle reçoit régulièrement.

J'ai également appris que si l'on se plaint trop d'être victime de grossophobie, on est accusés de ne pas avoir la peau assez dure, de verser dans la victimisation et on nous conseille de "tendre l'autre joue". Laissez-moi vous dire que j'ai la figure rouge, gonflée et endolorie tellement je l'ai tendue.

Je n'ai ni l'envie ni le temps de me battre contre tous ceux qui tiennent à mon encontre des propos désobligeants, mais je refuse d'ignorer, de sourire et d'encourager cette attitude d'émeutiers pratiquée par le tribunal de l'opinion publique sur internet. Je préfère choisir mes batailles et camper sur mes positions. J'encourage d'ailleurs tout le monde à faire de même.

Internet offrant souvent un anonymat total, les gens se sentent autorisés à tenir des propos qu'ils ne tiendraient pas en personne. Que leurs commentaires soient le résultat d'un conditionnement visant à croire à des "formules de santé" dépassées telles que l'IMC ou qu'ils viennent d'individus aux prises avec leur grossophobie, je ne dois aucune explication à quiconque sur mon corps ou mon image corporelle. Pour moi, c'est aussi simple que ça: occupez-vous de vos affaires plutôt que de ma balance et mon assiette.

Je tente parfois d'avoir des conversations sensées avec certains de mes détracteurs et je leur demande pourquoi ils ont des idées aussi arrêtées sur mon poids ou ma façon de vivre. Si je peux avoir une discussion constructive avec quelqu'un sur un forum public tel que les commentaires d'Instagram, je me dis que ça pourrait servir à d'autres. Mais il arrive que ce soit tout simplement impossible et je dois me résoudre à bloquer certaines personnes.

Je ne dois aucune explication à quiconque sur mon corps ou mon image corporelle. Pour moi, c'est aussi simple que ça: occupez-vous de vos affaires plutôt que de ma balance et mon assiette.

Les trolls présents dans ma vie ne sévissent toutefois pas seulement en ligne. Il est arrivé qu'il s'agisse de collègues ou d'amis. Aujourd'hui, ce sont essentiellement des inconnus qui ne savent pas garder leur opinion pour eux. J'estime qu'il est déplacé de s'autoriser à juger ma santé ou mon corps et je ne céderai jamais à la pression pour que je livre des informations sur mon dossier médical ou ma vie privée. S'il n'y a pas moyen de leur faire comprendre à quel point leur comportement est intrusif et qu'ils doivent me laisser tranquille, je bats en retraite avant de perdre mon sang-froid.

Quand les commentaires les plus cruels viennent de ceux qui ont été aussi gros que moi, voire plus, et qui parfois le sont toujours, ça fait encore plus mal. Je suppose que ce n'est pas avec moi qu'ils ont un problème, mais plus certainement avec ce que je représente. Il n'empêche qu'obtenir des réactions négatives de personnes qui ont traversé ou traversent encore les mêmes épreuves me laisse un goût particulièrement amer.

Au lieu de m'en prendre à eux, je me rappelle qu'il appartient à chacun de décider du moment et de la façon dont il se sentira bien dans sa peau. Certains n'y arriveront peut-être jamais, et ce n'est pas grave. Aussi long et difficile que puisse être ce parcours, il n'est pas question que je sois le punching-ball qui va leur servir à travailler (ou éviter de travailler) sur le problème qu'ils ont avec leur corps ou leur image corporelle.

En ce moment, quand je me réveille le matin, je me demande comment donner le meilleur de moi-même. Je ne cherche plus à atteindre les objectifs physiques de quelqu'un d'autre, à susciter l'admiration de qui que ce soit. Je suis trop occupée à tenir à distance mes propres peurs. En me regardant dans le miroir, je veux être fière de l'athlète et de l'être humain que je suis devenue.

Latoya court le New York Road Runners Mini 10K en mai 2018.

Il y six ans, je n'aurais jamais cru que je prendrais le fitness si sérieusement que j'y ferais carrière, surtout parce qu'on ne m'a jamais dit que je pouvais, et devais, aimer mon corps et toutes les choses incroyables qu'il est capable de faire, quels que soient sa forme et son état. Si je perds du poids, tant mieux, mais ce n'est plus là-dessus que je me concentre. Je me sens aujourd'hui si forte de cette nouvelle confiance que j'aimerais la voir contaminer les autres afin qu'ils se rendent compte du bien que ça fait.

Quant à ceux qui continuent à imaginer la taille de mes portions, ou mon poids, ou qui ne peuvent qu'être dégoûtés par mon bonheur, je leur souhaite d'être heureux. J'espère qu'un jour, pas trop lointain, ils seront capables de se pencher sur eux-mêmes et de s'occuper suffisamment de leur propre vie pour ne pas se mêler de la mienne. J'espère qu'ils apprendront à passer davantage de temps à s'aimer qu'à nous détester, mes semblables et moi. Avec un peu de chance, ils finiront par garder pour eux leurs commentaires non sollicités et non désirés.

En dehors de ses entraînements, Latoya est chef cuisinière indépendante, photographe et fondatrice de Running Fat Chef, un blog qui aborde, de manière très franche, les questions de fitness et d'alimentation et raconte son expérience en tant qu'athlète féminine de couleur taille XL. Elle collabore à des plateformes telles que Runner's World, Gear Junke et The Root. Elle est aussi coanimatrice de The Long Run, qui fait partie du podcast 300 Pounds and Running.

Ce blogue, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast ForWord.

Des clichés incroyables de la vague de froid autour du monde

Suicide: et si tout n’était pas aussi noir qu’on le pense?

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Sachez que, même dans les moments les plus noirs, il est possible que ça ne soit pas aussi noir qu'on le pense: tout est et sera toujours une question de perception.

Il y a 20 ans cette année, j'ai voulu mourir. C'était un 14 février.

Dévalant les montagnes russes de la dépression depuis quelques mois, j'en ai eu marre de ressentir le «grand vide intérieur», de sentir que mon âme était déjà partie, qu'elle avait littéralement abandonné mon corps à son triste sort.

Bien entendu, je n'étais pas en dépression pour rien. C'était l'accumulation de plein de choses: des frustrations, des colères, des incompréhensions qui me venaient surtout de mon enfance. Hé oui, ces sacrés parents qui aiment bien croire qu'ils ont fait de leur mieux!

Ainsi, comme le solage de ma demeure intérieure n'était pas construit sur quelque chose de solide, ça a fini par s'ébranler et j'ai senti le sol se dérober sous mes pieds. C'est alors que je suis descendue au fond du trou et j'ai voulu mourir pour mettre un terme à toute cette souffrance. Pour moi, mes raisons étaient/sont valables. Pour quelqu'un d'autre, ça peut/pourrait paraître critiquable. Peu importe.

Notre perception de la réalité

L'important — ce que je tiens à vous dire ici aujourd'hui — c'est que même dans les moments les plus noirs, il arrive que ça ne soit pas aussi noir qu'on le pense. Hormis certaines situations extrêmement éprouvantes qui nous rendent totalement impuissants, tout est et sera toujours une question de perception.

Pour ma part, j'avais entretenu la perception que j'allais être socialement handicapée toute ma vie parce que je n'avais pas reçu les outils nécessaires à mon épanouissement au cours de mon enfance.

Au fond, je remettais tout le pouvoir de ma vie à une situation qui était passée et dont on ne pouvait plus rien.

L'importance que nous donnons aux situations: voilà où se trouve la clé.

C'est cette fameuse cassette que nous repassons en boucle dans notre tête et qui nous rappelle à quel point la vie est injuste, combien nous sommes malchanceux, etc.

Le problème, c'est que nous regardons beaucoup trop tout ce qui ne fonctionne pas et oublions de soulever les bons coups et de nous féliciter pour toutes nos victoires, petites ou grandes.

Je pense que si les gens autour de nous sont capables d'avoir une lueur d'espoir quand ils regardent notre vie, c'est qu'il y en a forcément une. Toutefois, notre esprit est parfois tellement intoxiqué par toutes ces pensées négatives et défaitistes que nous entretenons et alimentons depuis toujours qu'il est impossible pour nous d'arriver à entendre et à comprendre ce qu'il en est réellement. Et c'est là que le mal s'installe.

L'envie de mourir: un message pour nous amener à nous revisiter

Je pense que tout état dépressif nous menant à vouloir commettre un suicide, c'est une graine que nous avons plantée et alimentée au fil des ans. Ça peut être quelque chose dont nous avons extrêmement honte et que nous ressassons constamment. Une injustice sur laquelle nous refusons de lâcher prise. Un rejet ou un abandon... Ou un rêve qui devient notre seule bouée de secours et qui, s'il ne se réalise pas, nous donne envie de démissionner de notre vie.

Oui, nous sommes épuisés mentalement, émotionnellement et physiquement d'avancer dans une vie qui ne semble être que déceptions, mais notre âme ne veut pas réellement que nous abandonnions la partie.

Oui, nous en avons marre; oui, nous sommes épuisés mentalement, émotionnellement et physiquement d'avancer dans une vie qui ne semble être que déceptions, mais notre âme ne veut pas réellement que nous abandonnions la partie. Elle veut tout simplement nous amener à regarder au fond de nous-mêmes tout ce que nous refoulons, refusons de voir et d'admettre, et ce, afin de nous permettre de voyager plus léger pour le reste de notre existence.

La dépression, l'envie de baisser les bras, sont des moyens détournés que la vie prend pour nous amener à démêler tous les fils qui se sont emmêlés afin que nous puissions repartir à neuf — sur de nouvelles bases — en sachant désormais qui nous sommes réellement et ce que nous valons et voulons véritablement dans la vie.

Vouloir mourir, c'est vouloir éteindre ce que nous sommes présentement. Rien à voir avec le fait de s'enlever la vie. C'est plutôt une invitation à renaître sous une forme qui nous conviendra mieux.

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570 000 nouveaux cas de cancer de l'utérus dans le monde en 2018

L'Université du Québec à Trois-Rivières accueillera le premier profil universitaire «cannabis» au Québec

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Dès l'automne prochain, l'Université du Québec à Trois-Rivières accueillera sa première cohorte d'étudiants qui deviendront des biochimistes spécialisés en cannabis et autres drogues produites par les plantes.

Ce nouveau profil du baccalauréat en biochimie et biotechnologie, une première au Québec, a été créé pour répondre à la forte demande dans l'industrie de produits dérivés du cannabis, depuis la légalisation de cette drogue, le 17 octobre dernier.

Tout le monde le sait: il y a une pénurie de stock partout au Canada. Et selon le professeur Hugo Germain du Département de chimie, biochimie et physique de l'UQTR, le nombre d'entreprises qui produisent du cannabis va croître considérablement dans les trois prochaines années.

«Les entreprises qui fournissent la Société québécoise du cannabis (SQDC) cherchent de la main-d'oeuvre qualifiée, et il n'y en a pas. Nous voulons donc la créer», a expliqué M. Germain, qui est aussi le responsable du programme, au HuffPost Québec.

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Pour ceux qui choisiront ce profil, ce sont 15 crédits de chimie qui ont été retranchés au baccalauréat d'origine, pour être remplacés par des cours sur les dépendances, les narcotiques et les plantes médicinales, notamment. Certains cours aborderont donc également la production de morphine et de cocaïne.

«Les étudiants qui suivront cette formation apprendront comment les différents cannabinoïdes - il y en a plus d'une centaine dans un plant - sont produits, poursuit M. Germain. Ils verront aussi comment les extraire, et en contrôler la qualité.»

Ce ne seront donc pas des spécialistes de la culture du cannabis, mais bien des biochimistes, précise Hugo Germain.

Les diplômés pourront travailler dans la production de produits dérivés, en laboratoire sur le contrôle de qualité ou être embauchés par l'industrie pharmaceutique.

Il est possible de s'inscrire dès maintenant à ce nouveau profil de formation. D'ailleurs, quelques aspirants biochimistes spécialisés en cannabis l'ont déjà fait, lors des journées portes ouvertes de l'université.

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5 crèmes pour sauver notre peau du froid

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Le froid quasi polaire ne nous rend pas la vie facile, mais ce n'est pas pour autant qu'il aura notre peau. Voici 5 soins qui vont nous permettre de survivre aux grands froids.

Bariéderm d'Uriage, 24,50$

Voici un soin riche, sans parfum, et hypo-allergénique. C'est littéralement une crème isolante et réparatrice contre les irritations, frottements et agressions que provoquent les froids extrêmes, mais aussi les sautes de températures, sans oublier la sécheresse de l'air dûe au chauffage. Elle fonctionne comme un véritable bouclier protecteur non occlusif sur la peau - et la répare si déjà agressée.

Le plus? Elle pénètre rapidement, ne colle pas, elle est invisible à l'application et résiste à l'eau.

Le lait concentré d'Embryolisse, 39 $

Le lait-crème concentré est un soin multi-fonctions coup de coeur. Sa rexture à la fois riche pénètre vite. On la glisse après un sérum ou avant un spray d'eau de beauté qui viendra terminer notre routine matinale et du soir. Une astuce? Saviez que pour optimiser vos soins, il faudrait les appliquer seulement 3 secondes après que notre peau ait été nettoyée. C'est le secret de beauté des Coréennes.

Le plus? Enrichie en protéines de soja, Aloe vera, cire d'abeille et beurre de karité, elle rend la peau toute douce et très hydratée.

Baume rêve de miel pour les lèvres de Nuxe, 17$

C'est un classique, un incontournable et certainement l'une des valeurs sûres pour hydrater durablement notre bouche si fragile puisque si exposée au froid. Nos lèvres, disposant de très peu de glandes sébacées et ayant une peau très fine, ont tendance à se dessécher très vite. On mise sur ce soin qui nourrit, répare et protège. Ses multiples ingrédients du miel, aux huiles de tournesol, de rosier muscat et d'amande douce végétales précieuses (Calendula, Rosier, Muscat), sans oublier le beurre de Karité, ou l'essence de Pamplemousse lui assurent depuis toutes ces années son succès incontesté.

Le plus? Sa fragrance délicate et si typique!

Redness relief essence de Dermalogica, 58 $ CAD (150 mL) - disponible dès le 15 février.

Cette essence anti-rougeurs est un nouveau moyen de traiter les signes d'une peau sensibilisée par les sautes de températures notamment et le froid polaire. Léger comme un toner, mais concentré comme un sérum, il permet de réduire visiblement les rougeurs et la sensibilité globale en renforçant la barrière hydratante de la peau. On l'applique sur une peau nettoyée et avant les soins habituels (sérum + crème).

Le plus? Un 5 en 1 puisque cette essence a pour vocation de réduire l'apparence des rougeurs; de stimuler l'hydratation, d'aider à renforcer la barrière d'humidité de la peau; tout en calmant, apaisant et équilibrant la peau.

CeraVe, le nouveau pot avec pompe, 27,99$

Développée en collaboration avec des dermatologues et reconnu par l'association canadienne de dermatologie, cette crème permet de réparer les peaux les plus desséchées, irritées et agressées. Elle est formulé à partir de trois céramides essentiels (1, 3, 6-II), dont l'absorption par la peau est optimisée pour 24h grâce au complexe breveté MVE, et d'acide hyaluronique, pour aider à restaurer la barrière protectrice naturelle de l'épiderme et abreuver la peau des petits et des grands.

Le plus? Le pot avec pompe qui permet une meilleure conservation du produit - et les vertus apaisantes de cette formule.

Des complications possibles liées à des traitements de la fertilité

Cette photo de Kendall Jenner nue ne passe pas

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Kendall Jenner nue simplement parée de gants remontant sur l'avant bras (clairement des gants en plastique pour faire la vaisselle), de fins bas et chaussures à talons très hauts, voilà un cliché qui pourrait bien faire jaser. La femme objet, mais qui s'emploie aux tâches ménagères, cette photo ne passe pas.

Voici le cliché en question ainsi que les autres photos immortalisées par le duo de photographes Mert and Marcus pour le Vogue Italie.

Certains y verront sans conteste le parti-pris artistique, et quand il s'agit d'art... tous les prétextes ne sont-ils pas bons? Hum... NON!

D'autres y verront clairement la femme réduite aux tâches ménagères et nue - tel un vieux fantasme éculé qui a de quoi faire bondir. Le cliché a bien entendu fait réagir. On peut lire sous la publication: «n'est-ce pas une forme de porn?», ou encore « tu as zéro honte et respect?», «quand pouvons-nous attendre une sex tape?».

On vous passe de nombreux autres commentaires.

Encore plus étonnant, c'est que ce magazine prestigieux - le Vogue Italie - publie de telles séries photo qui ont fait les grandes heures des années 70 jusqu'à il y a peu - et que depuis des années, l'industrie de la mode et de la beauté tente désespérément de combattre.

Kendall Jenner est en couverture de ce numéro italien.

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