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Troubles alimentaires: un suicide à long terme

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Moi, aujourd’hui. Je sais que je suis belle, aimée, intelligente, courageuse, forte. Je ne suis plus mince, mais j’ai un poids naturel et je suis heureuse.

Moi, il y a un an. Je suis belle, je suis aimée, je suis intelligente, je suis mince; mais je ne suis pas heureuse. Dans ma tête je suis laide, je suis trop grosse pour être aimée, je suis stupide, je suis obèse. Je suis mal dans ma peau, je me déteste. Un nuage noir d'où surgit une tempête me suis partout, je souffre, je ne mérite pas d'être aidée; je ne veux plus vivre et je ne veux surtout pas manger.

Tant que je ne mange pas, je suis libre de la voix dans ma tête qui ne fait que me rabaisser et qui me fait croire sans cesse que je ne mérite pas de vivre. J'essaie de la taire en l'affamant encore plus, mais j'affame mon corps aussi.

J'ai toujours froid, je suis étourdie, je ne dors pas, je n'ai plus de menstruations, je perds mes cheveux, les jointures de mes mains ont des cicatrices qui ne guérissent pas. Les capillaires de mon visage sont constamment brisés et, malgré mon sous-poids, je me sens lourde. Je m'essouffle à chaque pas, mes vêtements, pourtant amples, me font suffoquer.

Je suis incapable de me concentrer, je suis irritable, le moindre commentaire négatif me fait pleurer, je suis à fleur de peau, je suis une plaie ouverte, je me blâme pour tout. Je sens que les gens analysent et jugent le moindre de mes petits défauts, je compare mon corps à ceux des autres, j'ai peur de manger devant les autres. J'ai peur de ne pas être capable de m'arrêter si je commence, je me sens seule, mon corps devient une cage et j'en suis prisonnière: je poursuis une perfection inexistante: je suis malade.

Je tombe dans le trou noir d'un cycle vicieux quotidien où ma vie tourne autour de mon poids et de tout ce que je ne me permets pas de manger.

La lumière dans mes yeux s'éteint. Je ne ris plus, je ne vis plus. Lentement, je m'efface. Lentement, je disparais, et c'est ce que je veux. Et lorsqu'on me félicite et qu'on me demande le secret de ma perte de poids: je n'ai même pas besoin de mentir, car je sais qu'on ne me prendra pas au sérieux.

Alors après leurs rires inconfortables, je leur dis ce qu'ils veulent entendre: diète et exercice, tout simplement. Parce que la vérité, que je ne mange pas, est trop dure à accepter sans fermer les yeux. À la place, on m'admire encore plus pour ma discipline et ma rigueur et on m'encourage à continuer.

Mon poids devient une obsession telle que j'agace les gens qui m'aiment avec une question incessante: est-ce que je suis grosse? La réponse est toujours, non. Mais ça ne me suffit jamais, car dans ma tête je fais du XXL malgré le fait que mes vêtements XS tombent de mon corps. Alors je continue à demander et à pousser, car la seule réponse que je veux entendre est: oui, tu es grosse (trop grosse pour être aimée).

Il y a une dissonance entre ce que les gens me disent et ce que mon cerveau me dit.

Moi, toujours première de classe, comment est-ce que je peux être aveugle à ce point? Il n'y a qu'une réponse possible: ils me mentent. Alors je continue à écouter cette voix, qui est plus forte que la raison.

Avec le temps, je ne me reconnais plus. Je suis perdue et j'en ai assez. Si je continue comme ça, je vais perdre ce qui m'est plus cher. Alors j'essaie de me soigner et peut-être même de guérir cette blessure qui se trouve dans les profondeurs de mon âme, et je m'oblige à prendre mon médicament: la nourriture.

La voix n'en devient que plus fracassante; elle sait que j'essaie de l'éliminer, alors elle redouble de force.

Plus j'essaie de l'ignorer, de la taire, de la détruire, plus elle s'agrippe à moi et me force à dire et faire des choses qui ne sont pas moi, toujours dans le but d'éviter de manger. Elle m'attaque, m'abuse, me harcèle, me manipule, me blesse avec ses mots et m'oblige à commettre des gestes violents envers mon corps. Je prends du poids rapidement et elle est accablée par le fait que j'ai cédé à ce qui était censé être mon pire ennemi.

Qui va m'aimer maintenant? La réponse est claire: MOI. Je vais m'aimer.

Chaque jour est différent: des journées je gagne, d'autres je perds, mais une petite lueur en moi m'encourage à aller de l'avant et à ne pas perdre espoir. Je continue donc mon éternel combat. J'affronte et je confronte.

Et puis un jour, la voix maintenant pleine de failles s'éteint et je reprends le contrôle sur qui je suis vraiment. La guerre est finalement terminée et elle est à moi, la victoire. Le poids que je ressentais sur ma poitrine et qui m'étranglait se lève, je peux enfin respirer. Une sérénité s'installe en moi.

Le nuage se transforme en soleil qui me fait rayonner, peu importe le temps. Je suis finalement à moi. Je m'appartiens à nouveau. Je suis finalement libérée.

La dernière chose qu'une personne atteinte veut, c'est d'attirer le regard des autres. On veut passer inaperçu, disparaître, ne pas exister, car le regard et le jugement des autres sont comme une brûlure.

Le trouble alimentaire n'est pas un moyen d'attirer l'attention

Le trouble alimentaire n'est pas non plus une diète poussée à l'extrême, ce n'est pas un problème de 21e siècle, ce n'est pas un désir de ressembler aux mannequins. C'est beaucoup plus complexe que ce qui est médiatisé.

Réduire le trouble alimentaire à un problème superficiel d'image ne fait que nier et ignorer ce que c'est vraiment: le trouble alimentaire est une maladie.

Le trouble alimentaire: c'est une mort lente, c'est un suicide prolongé, c'est une échappatoire, un moyen de contrôler l'anxiété, le stress, la dépression, les tracas de la vie de tous les jours, de fuir ce qu'on ne veut pas ou peut pas confronter. Le trouble alimentaire c'est une maladie avec des symptômes distincts et communs à tous ceux qui en souffrent. Le trouble alimentaire est une maladie qui requiert des soins sérieux.

Je suis remplie de confiance en moi et d'amour propre. Je me fous de ceux qui ne m'aiment pas et surtout de ceux qui me trouvent grosse; car, moi, je m'aime et c'est tout ce qui compte.

Avec l'aide appropriée des médecins et psychologues de la clinique des troubles alimentaires de l'Institut universitaire Douglas spécialisé en santé mentale, l'écoute de mes amis/es et collègues, l'amour de mes parents et surtout le support des femmes extraordinaires que j'ai côtoyés à la clinique: j'ai retrouvé goût à la vie, je ris, je souris, je vis.

Moi, aujourd'hui. Je sais que je suis belle, aimée, intelligente, courageuse, forte. Je ne suis plus mince, mais j'ai un poids naturel et je suis heureuse.

Je suis remplie de confiance en moi et d'amour propre. Je me fous de ceux qui ne m'aiment pas et surtout de ceux qui me trouvent grosse; car, moi, je m'aime et c'est tout ce qui compte.

Je n'ai pas honte non plus de partager mon expérience et d'exposer mon vécu aux jugements des autres, puisque si mon cheminement peut aider la population à mieux démystifier cette maladie parfois méprisée, parfois ridiculisée, souvent sensationnaliste et toujours incomprise, alors je sais que je pourrais aider une autre personne aux prises avec un trouble alimentaire et lui faire valoir que oui, elle aussi mérite d'être appuyée, écoutée, aimée, et surtout aidée.

Elle n'est pas seule.

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Êtes-vous dans une situation de crise? Vous avez besoin d'aide? Si vous êtes au Canada, trouvez des références web et des lignes téléphoniques ouvertes 24h par jour, dans votre province en cliquant sur ce lien.


3 nouvelles adresses à découvrir absolument !

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Ce début d'année 2019 commence bien pour les palais en quête de nouveautés et d'exotisme. Au programme des festivités: cuisine japonaise et indienne des plus savoureuses, et un nouveau café a vu le jour.

Hanzō, le nouvel izakaya du Vieux-Montréal: absolument réjouissant!

C'est le petit dernier des propriétaires des restaurants Escondite, Biiru, Habanera, Koa Lua et Gokudo. Inspiré des pubs japonais traditionnels et du film Kill Bill, on est propulsé dans un cadre tamisé en plein Vieux-Montréal. Bois massif, mur de brique typique et néons colorés, sans oublier ces objets décoratifs japonais et des samouraïs, tout invite à la confidence et aux soupers en amoureux. Pari réussi d'une ambiance intimiste pour cet espace qui peut accueillir 85 places assises.

Hanzō est d'ailleurs une référence à un ninja japonais également présent dans le fameux film de Quentin Tarantino, Kill Bill.

Une fois le décor apprécié, il est alors temps de se pencher sur la carte tout aussi excitante. Le menu, signé par le chef torontois Nick Liu du restaurant Dailo, propose plats signature et classiques également. Une sorte de formule tapas à partager tout à fait abordable.

Parmi les spécialités de la maison: le Sashimi d'Hamachi (avec ponzu, raisin rouge, câpres à la truffe, huile de sésame) est un pur délice; le KFC (5,95$) [du poulet frit au poivre noir avec un aïoli au piment aji amarillo] croustillant à souhait, décadent et totalement exotique; ou encore le Dashi Nasu (6,95$) (aubergines japonaises, pois vert, pousses de tournesol, riz soufflé) qui fond dans la bouche. À la carte également brochettes et ramens classiques et revisités. Coup de coeur aussi pour les cocktails délicieusement présentés et parfaitement balancés se déclinant à base de saké et élaborés par le mixologue Tao Zrafi - derrière la carte du Nhau Bar.

417 Rue Saint-Nicolas, Montréal, QC H2Y 2P4.

Le délicieux Pub indien le 409, déjà un incontournable.

Les amateurs de cuisine indienne connaissent forcément le fameux restaurant Atma - situé sur le boulevard St-Laurent - mené par le chef AJ Anand, et son fils Ravi. Ce duo officie désormais également en cuisine du 409, le nouveau pub indien du Vieux-Montréal voisin du Holder - propriété des frères Holder et de leurs associés. C'est dans un décor éclectique et chaleureux aux boiseries et œuvres d'art d'inspiration Bollywood sur fond de «Blade Runner» que l'on découvre une cuisine indienne absolument délicieuse.

Les déclinaisons de classiques tels que le fameux poulet au beurre (16$) - parfaitement exécuté et absolument addictif - aux crevettes cari (20$) - gorgées de saveurs - jusqu'à l'incontournable pain Naan (5$) - fondant - tout y est délicieux. Les options végétariennes sont elles aussi tout aussi alléchantes, telles que le Pani Puri- l'explosion de saveurs (7$) (petites pâtes soufflées, farcies de pommes de terre, de pois chiches, yogourt, chutneys au tamarin et à la menthe) qui dessine une entrée étonnante pour entamer les festivités.

La carte de cocktails tous à 13$ vaut elle aussi le détour!

409 rue McGill, Montréal.

Le café SAT

Dans un autre registre, détour par le centre-ville, au rez-de-chaussée de la Société des Arts Technologiques, le café SAT est un nouveau venu aussi dans ce quartier en action. Le lieu, animé et lumineux, a été conçu par Alexandre Auché, directeur des espaces et des événements à la SAT, en collaboration avec les designers Amélie Daudelin-Pilotte, Hakima Djermouli et Emily Robinson. Au comptoir, l'amour du café s'affiche sans filtre (et sans jeux de mots) : des baristas professionnels servent une variété de grains venus d'un torréfacteur différent chaque mois. Côté menu, c'est une carte composée de produits de saison, distribués par des producteurs locaux, qui sont proposés.

De quoi réchauffer nos coeurs et palais en cet hiver (bi)polaire.

Votre café serait-il menacé?

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Sur 124 espèces de café, au moins 60 % sont à ranger dans la catégorie « menacées d'extinction », selon une étude menée par des chercheurs britanniques des Jardins botaniques royaux.

Sur les 75 espèces concernées (dont 13 en « danger critique »), plus de la moitié (43) sont sur l'île de Madagascar et la majorité des autres, en Afrique. Les menaces sont les mêmes partout : déforestation, réchauffement climatique et propagation d'insectes nuisibles. Les chercheurs ont étudié l'état des plantes sur le terrain et ont aussi identifié pour chaque espèce les « défis de conservation» : par exemple l'existence, ou non, de stratégies pour les protéger des humains dont les villes et les territoires agricoles veulent croître. Leur étude est parue dans la revue Science Advances le 16 janvier.

Parallèlement, une autre étude, parue le même jour dans Global Change Biology, et dont deux des trois auteurs sont également attachés aux Jardins botaniques royaux, propose un modèle pour tenter de prédire l'impact qu'auront les changements climatiques sur l'évolution du risque qui pèse sur les principales espèces de café.

Il faut rappeler que l'essentiel de la production mondiale de café repose sur deux espèces, arabica (60 % de la production) et robusta (40 %). Mais les variétés dites sauvages ont de tout temps été celles dont ont eu besoin les producteurs pour, à travers des croisements, développer de nouvelles souches — par exemple, résistantes à un insecte ou à une maladie. Le fait que, pour un grand nombre de ces espèces, on ne dispose pas de réserves de matériel génétique qui puissent servir d'assurance en cas d'urgence, est également souligné par les chercheurs.

Étienne Boulay sera de nouveau papa

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L'ancien footballeur Étienne Boulay sera à nouveau papa.

L'animateur de Bootcamp: le parcours extrême a partagé la bonne nouvelle à l'aide d'une photo avec sa conjointe Maïka Desnoyers où il tient une photo de l'échographie.

Il confie en vignette que la grossesse survient alors que sa conjointe portait un stérilet. De plus, il avoue avoir vécu une remise en question avec sa copine «y'a pas si longtemps» et que sa «réaction initiale était vraiment poche (sous le choc, j'ai passé des heures à fixer l'horizon sans dire un mot 😬)».

Malgré tout, Étienne Boulay estime que «ça reste le plus beau cadeau que la vie puisse nous donner».

En blague, il conclut que lui et Maïka seront «en solide infériorité numérique dans quelques mois».

Quand ta job ressemble à ça...

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Ma job se passe dans la zone entre ce qu'elle pense pis ce qui se passe vraiment.

Quand tu travailles à accompagner des filles victimes d'exploitation sexuelle, t'as pas une job facile, mais t'as quand même une belle job.

Quand t'accompagnes une fille qui revient d'un réseau, tu dois d'abord briser la résistance, tu dois ensuite établir la confiance, contourner l'opposition, la rigidité, toucher l'égo, le bercer, le soigner.

L'affaire, c'est que l'exploiteur est si stratégique que la p'tite sait même pas qu'elle a été violée. Il est tellement magouilleur et hypocrite que la p'tite se sent protégée. Elle fait ça pour lui, elle lui a proposé de son plein gré tellement le gars est bon manipulateur. La petite est ben loin, à l'abri d'un conte de fées, loin loin dans le besoin d'être belle, d'être aimée. Elle voit rien, se tient dans le déni, s'encourage à continuer pour être à la hauteur, garder l'exclusivité.

Elle arrive fâchée d'avoir été sauvée par les policiers, frustrée qu'on se mêle de ses affaires, elle s'inquiète pour son Roméo, magouille pour lui téléphoner et lui demander de venir la chercher. Elle ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas. «C'est mon chum, qu'elle va me dire, faut que je lui parle, il va s'inquiéter, me chercher partout, j'ai besoin de le rassurer, il va s'imaginer que quelque chose de grave m'est arrivé.»

Ma job se passe dans la zone entre ce qu'elle pense pis ce qui se passe vraiment.

Vous me demandez où je travaille, ben c'est drette là, dans cette zone floue, opaque, dans cette zone où on voit rien parce que le brouillard est trop épais, dans cette zone de mensonges et de fausses vérités, c'est là que j'installe mon bureau avec mes crayons, mes papiers pis ma p'tite musique, c'est là que j'me perds dans les fausses croyances, que je cherche les bons mots, ceux qui vont ni choquer ni juger. Pis tsé, l'espace est pas ben grand pour travailler, y'a pas beaucoup de lumière, c'est pas tout le monde qui peut entrer, c'est chaotique, désordonné.

Y'a quelque chose de beau: c'est que moi aussi j'me perds. Faut que je trouve mes points de repère, que je trouve ma zone de confort, ma tolérance, ma distance, que je m'accroche aux bonnes affaires. C'est jamais la même jeune, même si, chaque fois, c'est le même scénario. On le sait ben que son Roméo s'en fout, qu'il ne la cherche pas, que la petite est déjà remplacée par une autre qui devrait m'arriver dans trois mois.

C'est jamais la même jeune, même si, chaque fois, c'est le même scénario.

C'est un fléau, cette réalité-là

Je les entends me dire, «toi tu comprends rien», pis ça me fait sourire. Elles ont 14-15-16 ans, pis c'est moi qui comprends pas, avouez que c'est quand même un beau départ. Ben c'est là que mon shift commence, c'est drette là que ça part.

Là, elle va me dire qu'il l'aime, qu'elle est exclusive, qu'il la comprend pis qu'elle ramasse de l'argent pour leur appartement. Je vais transformer ses propres paroles en doutes, je vais lentement changer le décor de la chambre d'hôtel qu'elle trouvait si belle, dépeindre le visage de son Roméo qu'elle trouvait si beau. Je vais lentement affaiblir son sentiment de sécurité, soulever la petite fois où elle a eu peur, la p'tite nuit où elle a pensé à sa mère.

Je vais lui parler d'angoisse quand elle va me parler de ses rêves, de fuite quand elle va me parler de sa conso. Ma job, en fait, c'est de l'amener à modifier son propre discours pour y mettre les vrais mots.

Elle va réaliser que le sac Gucci qu'il lui a offert est un faux, que ses shoes à 300$ la paire viennent d'un marché aux puces, dans la rangée du stock volé. Elle va comprendre qu'elle pensait payer pour ses pubs sur le web, mais qu'en fait, c'était gratuit, elle va apprendre qu'elle a payé pour le Airbnb, mais que tout est payé d'avance avec de fausses cartes de crédit, pis elle va comprendre que c'est pas un hasard si elle a perdu son cell pis ses cartes d'identité.

Son chum va devenir un agresseur, ses expériences sexuelles vont devenir des viols, son histoire d'amour va se transformer en cauchemar pis le conte de fées va doucement se retrouver dans la section des faits vécus, juste à côté des romans d'horreur.

Il s'agit de s'installer quelque part entre sa conscience, sa tête pis son p'tit cœur en quête de romance, version Instagram. C'est beau les photos de petits couples amoureux, tout l'monde en veut. Là, j'me fais un café pis j'écoute le récit. Je vais lui faire trouver la faille, l'inégalité, l'injustice, je vais lui faire contester sa propre histoire pis à la fin, c'est elle-même qui va identifier l'imposteur.

Comme dans un bon suspense, elle va identifier celui qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Elle va s'apercevoir que la fois du viol collectif, la fois où son Roméo n'était pas là, la fois où il est arrivé trop tard pour la sauver, ben c'était lui qui l'avait vendue.

Vous n'avez pas idée comment ces gars-là jouent dans la tête de leurs petites victimes, combien ils prennent chaque faiblesse, chaque fragilité, chaque besoin non comblé pour s'en faire des alliés.

Ma job c'est ça, c'est de remettre en question, de remettre en doute les certitudes, c'est de déséquilibrer le fil de l'histoire jusqu'à ce que la fin soit ben loin de celle d'un conte de fées. Roméo t'attend pas, y'a pas de cheval blanc, y'a volé tout ton argent, ta dignité, il t'a déjà remplacée par une autre, la fée marraine est partie ailleurs, dégoutée. On t'a pas protégé ma belle, on t'a utilisée, violée, pis tes vidéos sur le web ben les policiers pourront pas toutes les enlever.

Ma job c'est ça.

Mon bureau, c'est la 3e porte. Celle après la police pis le médecin. Après ça, c'est moi. J'ai pas de baguette magique, pas de génie sorti d'une bouteille avec trois vœux à exaucer. J'ai rien, mis à part mes valeurs, mes expériences, quelques outils pis ma grande certitude inébranlable que je peux changer quelque chose, même si c'est tout petit.

Cette histoire-là, c'est pas l'histoire d'une fille en particulier, c'est l'histoire de trop de filles, ça ne se passe pas à un endroit précis, ça se passe partout autour de chez vous, dans une zone ombragée. Peu importe l'endroit où vous lisez, ça se passe pas dans mon bureau, ça se passe dans tous les bureaux de ceux qui font la job.

C'est juste l'histoire d'une job, notre job, qui se résume à se faire une place dans un récit pour essayer de le changer, des fois j'y arrive, mais des fois j'y arrive pas, mais ma job c'est ça.

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L'exposition à certains produits du quotidien et cosmétiques entraîne des risques respiratoires pour le bébé

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Les enfants exposés à un cocktail de polluants chimiques pendant la grossesse de leur mère et les premiers mois de leur vie ont plus de risque d'avoir une fonction respiratoire réduite, montre une étude franco-espagnole publiée mercredi.

Certaines substances "pourraient être associées à une fonction respiratoire diminuée chez l'enfant", expliquent dans un communiqué commun l'Inserm, le CNRS et l'Université Grenoble Alpes.

Les chercheurs citent notamment les composés perfluorés (les PFC, qu'on retrouve notamment dans les poêles antiadhésives, certains emballages alimentaires et les revêtements anti-tâches), l'éthyl-parabène (un conservateur utilisé dans de nombreux cosmétiques) et plusieurs molécules issues de la dégradation des phtalates.

«Exposome»

Il s'agit d'une des premières études sur le sujet à prendre en compte l'exposition globale à tout une série de polluants (l'"exposome"), et pas seulement substance par substance, soulignent les auteurs de l'article, publié dans la revue médicale britannique The Lancet Planetary Health.

L'équipe de chercheurs a recueilli des données sur le mode de vie et les expositions à plusieurs dizaines de substances (particules fines dans l'air, perturbateurs endocriniens, métaux, polluants organiques persistants, etc.) d'environ 1 000 femmes enceintes et leurs enfants dans six pays européens.

Dans le cadre de l'étude, à laquelle a participé également l'Institut de santé globale de Barcelone, les scientifiques ont ensuite mesuré la fonction pulmonaire des enfants à un âge compris entre 6 et 12 ans, grâce à un test mesurant le volume d'air inspiré et expiré.

Ils ont ainsi observé, par exemple, qu'un taux deux fois plus élevé d'acide perfluoro-octanoïque (PFOA en anglais, un composé perfluoré très persistant dans l'environnement) dans le sang de la mère pendant la grossesse était corrélé quelques années plus tard avec une baisse de près de 2% du volume d'air expiré par seconde chez leurs enfants.

Concernant les expositions après la naissance, neuf facteurs sont associés à une fonction respiratoire moins performante, dont le cuivre, l'éthyl-parabène, cinq molécules issues de la dégradation des phtalates mais aussi le surpeuplement du logement.

Cette analyse statistique, qui ne démontre pas de lien de cause à effet, "doit être vue comme une première étape de sélection permettant d'identifier des expositions suspectes pour lesquelles des travaux plus spécifiques sont nécessaires", estiment ses auteurs.

"Identifier les facteurs de risque d'une fonction respiratoire diminuée dans l'enfance est important car le développement pulmonaire de l'enfant est un facteur déterminant de sa santé globale, et pas seulement respiratoire, tout au long de la vie", souligne Valérie Siroux, chercheuse à l'Inserm et co-coordinatrice de l'étude.

Les codes de la masculinité revisités par le créateur Alejandro Gómez Palomo

Les fumeurs de marijuana ont-ils un sperme de meilleure qualité?

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Les hommes qui ont déjà fumé de la marijuana ont un sperme de meilleure qualité que ceux qui n'en ont jamais fumé, selon une nouvelle étude de l'Université Harvard, mais un expert indépendant prévient qu'il faut probablement prendre ces conclusions avec un grain de sel.

Les chercheurs de l'École de santé publique T.H. Chan, à Harvard, ont prélevé 1143 échantillons de sperme auprès de 662 hommes entre 2000 et 2017. Plus de la moitié d'entre eux ont admis avoir déjà fumé de la marijuana, et 11 pour cent ont révélé être des fumeurs courants.

Les scientifiques s'attendaient à constater que l'utilisation de la marijuana avait eu un impact néfaste sur la santé reproductive des hommes. L'analyse des échantillons a plutôt mesuré une concentration moyenne de 62,7 millions de spermatozoïdes par millilitre d'éjaculât parmi les consommateurs de marijuana, contre 45,4 millions pour les autres.

Mais attendons un peu avant d'allumer un joint pour aider à fonder une famille.

«Si vous voulez mon opinion, pour ce type d'étude, je vous dirais qu'à mon avis, c'est une étude sensationnaliste, c'est pur et simple, lance R.-Marc Pelletier, qui est professeur agrégé au département de pathologie et biologie cellulaire de l'Université de Montréal. Ce n'est pas de la science.»

Il rappelle que les participants à cette étude étaient des hommes sous-fertiles qui consultaient pour des traitements de fertilité. «Ce n'est pas une population normale en partant», dit-il.

M. Pelletier souligne également que chaque sujet a fourni environ deux échantillons de sperme entre 2000 et 2017.

«Je ne veux pas vous faire de peine, mais ça commence à être un peu vaste, prévient l'expert. Quelqu'un qui a une (...) poussée de fièvre assez importante, déjà la spermatogénèse sera affectée. Est-ce qu'il y a du sérieux là-dedans, je ne sais pas.»

On ne sait rien non plus de la concentration de la marijuana fumée ou de la fréquence de consommation, déplore M. Pelletier. Même si le sujet avait fumé un joint le matin du prélèvement, il ne serait pas possible d'établir un lien de cause à effet direct avec la qualité de son sperme.

Les auteurs de l'étude admettent d'ailleurs que leurs travaux ne sont pas parfaits: certains hommes pourront avoir hésité à révéler être des consommateurs de marijuana puisqu'il s'agit d'une drogue illégale aux États-Unis, et on ne dispose que de peu d'études similaires auxquelles comparer ces résultats.

Les conclusions de l'étude sont publiées par le journal médical «Human Reproduction».


Alex Nevsky immortalise Vanessa Pilon allaitant

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Vanessa Pilon

Alex Nevsky a partagé une photo de Vanessa Pilon en train d'allaiter leur petite Claire - dont ils cachent le visage sur chacun des clichés publiés sur leurs médias sociaux. Une publication aimée par quasiment 15 000 personnes.

La maman apparaît totalement épanouie, heureuse et souriante, la tête blonde de son bébé appuyée sur son bras droit, la bride de son vêtement tombant sur son bras. L'image parfaite de la maternité ici incarnée pour celle qui souhaite normaliser l'allaitement avec ce mot clé #normalizebreastfeeding.

Ce n'est pas la première fois que la jeune maman partage une telle photo. Ce fut la première ci-dessous d'une série qui ne devrait pas s'arrêter là. «S'apprivoiser», AVAIT écrit simplement la nouvelle maman de 33 ans alors qu'elle allaite sa petite Claire au lit, sans le haut. Le résultat : une photo des plus mignonnes et intimes.

Depuis le 22 janvier 2019, Santé Canada énonce clairement qu'il recommande la poursuite de l'allaitement jusqu'à deux ans ou plus, accompagné d'aliments complémentaires appropriés à partir de six mois. Il se rapproche ainsi de la recommandation émise par l'Organisation mondiale de la Santé.

Gucci accusée de «blackface» et de racisme

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La maison de couture italienne Gucci est dans l'eau chaude. La griffe a dû retirer un chandail de la vente qui a créé la polémique. Le modèle noir qui remonte sur le visage et dessine une grosse bouche rouge a été taxé de représentation caricaturale et raciste des personnes noires.

Un faux pas de la maison italienne que vous pouvez constater ci-dessous

Is deze coltrui racistisch of niet? De @gucci-trui zou een ode aan de klassieke skibivakmuts moeten zijn, maar doet veel mensen op social media denken aan blackface. "Deze overdreven rode lippen en een letterlijk zwart gezicht. Dit is echt blackface. Dit is walgelijk", zei iemand op social media. Veel mensen riepen op om niets meer van Gucci te kopen. Gucci negeerde de kritiek niet en kwam vanochtend met een verklaring. "We bieden onze excuses aan voor de ophef die is ontstaan rondom de wollen trui. We zien diversiteit als een fundamentele waarde die we handhaven, respecteren en meenemen bij elke beslissing die we maken", schreef het modemerk op social media. De trui van $890 is niet meer te koop. #gucci #trui #blackface #racisme #mode #coltrui

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De nombreux témoignages témoignent de cette colère, en voici deux.

«Joyeux mois des noirs à tous.»

«Pourquoi ne l'ont-ils juste pas fait raciste?»

La griffe a retiré le modèle de la vente et s'est excusée, voici le message en question.

«Nous considérons la diversité comme une valeur fondamentale qui doit être soutenue et respectée, et à l'origine de toutes les décisions que nous prenons. Nous nous soucions de développer la diversité à travers notre entreprise, et nous considérons cet incident comme une importante leçon donnée à l'équipe Gucci et au-delà.»

Petit guide pour le locataire en période de renouvellement de bail

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Ça y est, février est arrivé. Chaque année, c'est synonyme de 28 jours sans alcool, de marmotte qui a vu son ombre (ou pas)... et de la fameuse lettre de votre propriétaire qui vous signale qu'il augmente votre loyer. Et chaque année, les même questions reviennent. Quels sont vos droits? Le HuffPost Québec vous a concocté un petit guide pour vous y retrouver.

Jusqu'à quand un propriétaire peut-il aviser son locataire d'une hausse de loyer?

Pour les baux d'une durée de 12 mois, légalement, votre propriétaire doit vous envoyer un avis de reconduction au moins trois mois avant la fin de votre bail. Donc, pour un bail se terminant le 30 juin, il a jusqu'au 31 mars pour vous faire parvenir cet avis. Dans cette lettre, il peut vous informer que le loyer mensuel augmentera pour le prochain bail. Il pourrait aussi inclure une nouvelle condition au bail: ne pas fumer de cannabis dans le logement, par exemple.

Le porte-parole de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, Hans Brouillette, conseille toutefois aux propriétaires de ne pas trop attendre pour envoyer cet avis. D'ailleurs, la grande majorité des propriétaires le font dans la dernière semaine de janvier ou pendant les deux premières de février; c'est ce qui fait qu'on voit tant d'appartements à louer à partir de la fin février.

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» 10 raisons d'être propriétaire plutôt que locataire

Combien de temps ai-je pour renouveler mon bail après avoir reçu l'avis du propriétaire?

Une fois que vous avez reçu l'avis, vous avez 30 jours pour y répondre. Si vous n'y répondez pas, cela veut dire que vous êtes d'accord avec les nouvelles conditions du bail (le cas échéant), et le bail se renouvelle automatiquement pour une autre année. Vous devenez donc responsable du paiement du loyer.

Qu'arrive-t-il si un locataire refuse l'augmentation du loyer?

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Le propriétaire a alors un mois pour déposer une demande de fixation de loyer à la Régie du logement du Québec, ce qui encourt des frais d'environ 75$, qui doivent être déboursés par le propriétaire. Pendant ce temps, il peut évidemment négocier avec le locataire, et les deux parties peuvent s'entendre hors cours. C'est d'ailleurs souvent ce qui arrive.

Mais si les deux parties ne s'entendent pas, le propriétaire devra justifier, factures à l'appui, l'augmentation du prix de son loyer devant la Régie du logement. Comme il y a de longs délais à la régie, il arrive souvent que le prochain bail entre en vigueur avant que la question ne soit réglée. C'est alors l'ancien loyer qui prime, mais si la hausse est jugée justifiée, le locataire devra ensuite payer un montant rétroactif à son propriétaire.

Hans Brouillette déconseille toutefois aux locataires de contester sans motif une augmentation de loyer.

«Le propriétaire qui aurait montré ses factures au locataire pour lui expliquer les raisons de la hausse du loyer, sans succès, pourrait demander à ce que le locataire paie les frais de 75$, explique-t-il. Dans ce cas, si la cour démontre que les calculs avaient été bien faits, le locataire devra payer ces frais, en plus de l'augmentation de loyer. Les deux parties doivent être de bonne foi, donc.»

Maxime Roy-Allard, du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, conseille pour sa part aux locataires qui trouvent leur augmentation trop salée de contacter le comité logement de leur quartier.

«Nous avons des outils assez précis qui nous permettent de calculer la hausse que le propriétaire est en droit de demander», explique-t-il.

Qu'est-ce qui est considéré comme une hausse acceptable de loyer?

Chaque année, la Régie du logement publie un outil qui prend en considération la fluctuation des taxes scolaires et municipales, entre autres, et qui permet de calculer la hausse de loyer qu'un propriétaire est en droit de demander.

Cette année, pour un logement non chauffé, un propriétaire pourrait exiger une augmentation de loyer de 0,5%. Pour un loyer de 800$ par mois, par exemple, cela représente une hausse mensuelle de 4$.

Toutefois, un propriétaire peut également exiger une hausse de loyer en raison des travaux qu'il a effectués dans le logement ou sur le bâtiment. Et il n'est pas obligé de fournir les factures à son locataire pour justifier l'augmentation, déplore Maxime Roy-Allard. Pourtant, si un propriétaire ouvre une demande de fixation de loyer auprès de la Régie du logement, il devra remplir un document qui détaille les montants déboursés pour les travaux.

«Si les propriétaires étaient dans l'obligation de fournir ce document aux locataires, en même temps que l'avis de renouvellement, par exemple, il y aurait beaucoup moins de cas qui se retrouveraient devant la régie», croit M. Roy-Allard.

L'an dernier, 4000 dossiers se sont retrouvés à la Régie du logement pour fixation de loyer.

Est-il vrai qu'un locataire peut «briser un bail» avec 3 mois d'avis?

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Non, non et non! Mais c'est une croyance tenace, soulignent Maxime Roy-Allard et Hans Brouillette. Le locataire qui veut quitter son logement doit en avertir le propriétaire en répondant à l'avis de renouvellement.

Toutefois, il est toujours possible pour un locataire de s'entendre avec son propriétaire.

«Mais il est important d'officialiser cette entente par écrit, que les deux parties vont signer», souligne Maxime Roy-Allard.

Le locataire qui quitte son logement doit donc le sous-louer (s'il part quelques mois et veut revenir y habiter ensuite, par exemple) ou céder son bail à un autre locataire (voir prochaine question).

Hans Brouillette ajoute que dans certains cas précis, un préavis de deux mois suffit: dans le cas d'une personne âgée dont l'état se dégrade et qui doit aller dans une résidence appropriée, ou dans le cas d'une personne qui obtient une place dans une habitation à loyer modique (HLM).

Dans le cas d'une cession de bail ou d'une sous-location, est-ce que le propriétaire a son mot à dire?

Oui. Le locataire qui veut quitter son logement doit trouver un autre locataire potentiel, mais le propriétaire a le droit de le refuser s'il a la preuve que le candidat n'aura pas les capacités financières de payer le loyer.

«Le propriétaire a 15 jours pour nous répondre, une fois qu'on lui a fourni les informations du candidat», précise Maxime Roy-Allard.

Selon Hans Brouillette, un propriétaire peut refuser la candidature d'un locataire s'il juge que son revenu n'est pas suffisant, que son dossier de crédit n'est pas satisfaisant ou qu'il a des antécédents judiciaires graves.

«Mais il doit avoir une raison valable pour refuser», insiste M. Brouillette.

Celui-ci déconseille toutefois aux propriétaires d'autoriser une candidature sans avoir rencontré la personne et vérifié qu'elle a des pièces d'identité valides.

Un propriétaire peut-il exiger une enquête de crédit?

Oui, tout à fait.

«Non seulement il a le droit, mais il est déconseillé de ne pas le faire, ajoute Hans Brouillette. À la CORPIQ, nous en faisons des dizaines de milliers par année. On vérifie aussi auprès de la Régie du logement si la personne a déjà fait l'objet d'une plainte, on vérifie sa source de revenu et on contacte ses anciens propriétaires.»

Un propriétaire peut-il exiger un dépôt?

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Non, c'est illégal.

«Mais ça se fait couramment, note Hans Brouillette. Dans le cas où un locataire n'a pas une bonne cote de crédit, ou vient d'arriver au pays, par exemple... ça permet à des locataires qui n'ont pas des dossiers solides d'arriver à signer un bail. D'autres propriétaires qui ont eu des mauvaises expériences ne veulent plus louer sans dépôt.»

Mais le porte-parole de la CORPIQ rappelle que cette pratique est illégale.

«On aimerait que la loi change, pour que le Québec autorise les dépôts comme c'est le cas dans plein de pays», soutient-il.

Maxime Roy-Allard affirme que beaucoup de propriétaires exigent un dépôt parce qu'ils ont le gros bout du bâton, en cette période de pénurie de logements abordables.

«Si c'est votre cas, et que vous avez payé le dépôt par crainte de perdre le logement, allez voir votre Comité de logement, pour qu'il vous aide à le réclamer», conseille-t-il.

Allaiter jusqu'à deux ans: une charge ou un soulagement?

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Dans la foulée de la publication du nouveau guide alimentaire, un détail a attiré l'oeil de ceux et celles qui s'intéressent de près à l'allaitement: Santé Canada «recommande» maintenant de poursuivre l'allaitement jusqu'à ce que l'enfant ait deux ans, au lieu de l'encourager.

Un détail qui peut sembler anodin, mais qui fait toute la différence du monde pour le Mouvement allaitement du Québec. «C'était une demande que nous avions depuis plusieurs années, explique Raphaëlle Petitjean, coordonnatrice de l'organisme. On ne comprenait pas pourquoi Santé Canada ne s'harmonisait pas avec cette recommandation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).»

Un changement ou pas?

Santé Canada prétend de son côté ne pas avoir modifié ses lignes directrices depuis 2014. D'ailleurs, si on consulte la version anglaise, la différence est moins marquée: on décrit l'allaitement prolongé jusqu'à deux ans ou plus comme «important».

Pour l'infirmière clinicienne Amélie Ouellet, consultante en lactation à l'Hôpital Sainte-Justine, le changement de vocabulaire en français est significatif, puisque Santé Canada a un discours plus «assumé», maintenant.

«Pour les professionnels de la santé qui appliquent ces recommandations, c'est une tout autre direction! Il faut que les différentes organisations (ordres professionnels, directions de santé publique, différents paliers de gouvernement...) transmettent ces nouvelles nuances. J'aimerais voir les ordres professionnels en santé émettre plus clairement à leurs membres l'importance du soutien, de la promotion et de la protection de l'allaitement, en tout temps!»

Au Mouvement allaitement du Québec, cette nouvelle recommandation permettra surtout de normaliser l'allaitement pour les bébés plus «vieux». D'ailleurs, beaucoup de femmes allaitent leur jeune enfant en cachette, parce qu'elles ne veulent pas se faire juger, selon Raphaëlle Petitjean.

«Parce que c'est encore mal vu, dans la population en général, d'allaiter un enfant après un an, et ce n'est pas normal. Les femmes ont beaucoup de pression pour allaiter quand leur bébé naît, et ont ensuite beaucoup de pression pour arrêter d'allaiter. Plus le bébé est grand, plus l'allaitement est mal perçu en public.»

Une pression de plus?

Mais pour Francine Descarries, membre fondatrice de l'Institut de recherches et d'études féministes (IREF) de l'UQAM, cette nouvelle recommandation de prolonger l'allaitement vient ajouter un fardeau de plus sur les épaules des mères.

«Je ne conteste pas le bien-fondé de l'allaitement, mais pour moi, dans la formulation des documents actuels, il y a un ton impératif, une injonction qui risque de culpabiliser ou, du moins, de mettre mal à l'aise toute femme qui ne pourra pas ou ne voudra pas allaiter sur une période prolongée», affirme celle qui est aussi professeure au département de sociologie de l'UQAM.

La charge mentale, ça vous dit quelque chose? Eh bien, pour Francine Descarries, recommander l'allaitement jusqu'à deux ans, c'est déposer une autre «chape de plomb sur les épaules des mères», «à qui on demande toujours l'excellence».

«Dans ma conception à moi, [allaiter jusqu'à deux ans] n'est pas réaliste, ajoute-t-elle. Une jeune femme moderne, aujourd'hui, a le droit d'avoir un projet personnel de vie, et de s'attendre à ce que la responsabilité de l'enfant soit partagée avec le père.»

Amélie Ouellet précise toutefois qu'après un an, l'allaitement se résume dans la majorité des cas à une ou deux fois par jour, le soir et/ou le matin. Et les tétées sont beaucoup plus courtes.

«Ce n'est pas plus prenant que de raconter une histoire de plus à son enfant le soir, avant le dodo», illustre-t-elle.

Poursuivre l'allaitement de cette façon, après le retour au travail de la mère, peut faciliter la transition, à la fois pour la maman et le bambin, en plus de protéger ce dernier contre les (éternels) microbes du service de garde, poursuit-elle. Et elle précise: la clé, c'est que les deux personnes concernées soient à l'aise.

16,5 %

Selon l'Observatoire des tout-petits, 94 % des femmes allaitent leur bébé après une semaine de vie. Cependant, parmi les mères qui ont initié l'allaitement, seulement 61,8% allaitent toujours lorsque leur bébé à quatre mois. Après un an, ce sont seulement 16,5 % des mères qui allaitent toujours leur bambin.

Évidemment, le but n'est pas de mettre de la pression sur les femmes, affirme Raphaëlle Petitjean.

«On sait que dans beaucoup de cas, les femmes n'arrêtent pas d'allaiter par choix, mais parce qu'elles n'ont pas les ressources ou l'environnement n'y est pas favorable. Il faut donc changer ça!»

Elle croit d'ailleurs que cette nouvelle recommandation de Santé Canada permettra au Mouvement allaitement du Québec de sensibiliser les employeurs pour qu'ils mettent en place des mesures pour favoriser l'allaitement après le retour au travail de la mère.

«Il n'y a pas moyen de parler d'allaitement sans mettre de pression, malheureusement. Mais on ne peut pas faire progresser l'allaitement sans en parler. Et ce n'est pas vrai que la préparation commerciale pour nourrissons, c'est la même chose que le lait maternel. C'est une question de santé publique. Est-ce qu'on culpabilise les trois quarts de la population quand on leur dit: ''vous devez manger des fruits et des légumes''?»

Les bienfaits de l'allaitement

«L'allaitement maternel et l'alimentation complémentaire appropriée comptent parmi les interventions les plus efficaces pour promouvoir la santé, la croissance et le développement de l'enfant», peut-on lire sur le site de Santé Canada.

Ainsi, l'allaitement maternel contribue à répondre aux besoins de l'enfant jusqu'à l'âge de six mois. Entre six et douze mois, l'allaitement comble environ la moitié des besoins énergétiques de l'enfant. Et entre 12 et 24 mois, le tiers des besoins énergétiques d'un enfant peut provenir de l'allaitement, tandis que les deux tiers proviendraient de la nourriture.

Selon Santé Canada, plusieurs bienfaits sont observés chez les bébés qui ont été allaités après six mois, mais aussi chez leur mère: cela pourrait réduire le risque de surpoids ou d'obésité pendant l'enfance, mieux protéger l'enfant contre les rhumes et les gastroentérites, notamment, en plus de diminuer les chances pour la mère de développer un cancer du sein ou de l'ovaire.


Une multitudes d'études partout dans le monde prouvent les bienfaits de l'allaitement. Selon le Mouvement allaitement du Québec, la norme biologique pour le sevrage de l'allaitement chez l'enfant serait l'âge de quatre ou cinq ans.

«Encore une fois, je ne nie pas ces bienfaits, on ne peut pas être contre la vertu, affirme Francine Descarries. Mais comment se demander si cette vertu est applicable dans le contexte nord-américain, où nous n'avons pas de carences alimentaires, en comparaison avec d'autres régions du monde?»

«Je me demande si les conditions de vie des femmes canadiennes et québécoises sont prises en considération... et si les bienfaits tirés de l'allaitement sont supérieurs aux problèmes de l'obligation de l'allaitement prolongé», conclut-elle.

À voir:

Pour une approche équilibrée du télétravail

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Une politique de télétravail bien pensée peut faire des merveilles pour la satisfaction des employés — un objectif vers lequel chaque entreprise devrait tendre.

De nos jours, de plus en plus d'entreprises cherchent à instaurer une politique de télétravail. En effet, de nombreux domaines professionnels ne nécessitent plus une présence physique sur place. D'ailleurs, une étude réalisée par Indeed confirme que 62% des employeurs au Canada permettent le travail à distance.

Une politique de télétravail permettant des modalités de travail flexibles peut remonter le moral des employés.

D'autres avantages comprennent les économies de coûts immobiliers et la possibilité d'embaucher les meilleurs talents, peu importe leur emplacement. Bien que certains pionniers du télétravail, par exemple IBM, aient contraint leurs employés à revenir au bureau en citant les avantages du contact direct, la plupart des employés et des employeurs voient l'intérêt du télétravail.

Selon un récent sondage mené par Indeed auprès de plus de 500 employés et de 500 employeurs dans divers secteurs, les répondants considèrent que le télétravail améliore la productivité et favorise le bonheur des employés.

Qui plus est, de nombreuses personnes sont à la recherche de postes à distance — plus de la moitié (60%) des employés affirment que le télétravail est un critère important lorsqu'ils doivent choisir un poste, et 36% des employés envisageraient d'accepter un salaire inférieur contre la possibilité de travailler à distance.

Réalités à considérer

Les employés disent apprécier leur expérience de télétravail. Plus de trois quarts des télétravailleurs sondés (80%) citent une amélioration de l'équilibre vie-travail, et presque tous les employés (90%) croient que leur productivité à la maison est au moins équivalente à leur productivité au bureau. D'ailleurs, 55% des employés affirment gagner en productivité quand ils travaillent de chez eux. Leurs employeurs sont tout à fait d'accord.

Fait surprenant: 96% des entreprises ayant une politique de télétravail sont d'avis que celui-ci ne nuit pas à la productivité, et 65% constatent une hausse de productivité chez les télétravailleurs.

En revanche, plus d'un quart des répondants (28%) ayant des modalités de travail flexibles croient que travailler de la maison entrave la visibilité et crée une barrière entre employé et direction. D'autres études révèlent que les télétravailleurs ont davantage tendance à se sentir isolés et exclus des décisions importantes.

Quelques secrets pour un télétravail efficace

D'après mon expérience, plusieurs pratiques exemplaires peuvent pallier les inconvénients et accroître l'efficacité du télétravail:

  • Précisez les attentes: cela contribue à la satisfaction de vos équipes. Mettez au clair les rôles et responsabilités de chaque équipe ainsi que les échéances des projets.

  • Imposez des limites raisonnables au nombre de jours travaillés à la maison: si possible, invitez vos employés au bureau quelques jours pour favoriser l'esprit d'équipe et combattre l'isolement.

  • Maximisez le contact par téléphone ou caméra web: faites souvent le point avec vos télétravailleurs et organisez des réunions téléphoniques ou vidéoconférences. Demeurez accessible à vos employés.

  • Familiarisez-vous avec les technologies de communication: utilisez des services tels que Skype ou Samepage pour des rencontres face à face avec vos employés. Slack est une option populaire pour la messagerie instantanée.

  • Assurez une participation équitable: si un ou plusieurs télétravailleurs participent par vidéoconférence à une réunion tenue dans une salle comble, portez attention à ceux-ci. Demandez leurs idées et opinions pour les aider à garder le fil de la réunion.

Une politique de télétravail bien pensée peut faire des merveilles pour la satisfaction des employés — un objectif vers lequel chaque entreprise devrait tendre.

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Du beau monde au lancement de la nouvelle collection de Maripier Morin x BonLook

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Mercredi 8 février se déroulait le lancement de la nouvelle collaboration entre Maripier Morin et BonLook, une soirée au cours de laquelle on va vu le couple Maripier Morin et Brandon Prust plus amoureux que jamais.

Trois ans après sa première collaboration avec le lunetier, la voici de retour avec notamment une nouvelle monture surdimensionnée au parfum des années 70 intitulée: Sonia - le nom de sa nièce - proposée en trois couleurs. Nadine, le meilleur vendeur de sa première capsule avec la star en 2015 revient elle aussi déclinée cette fois-ci en deux nouveaux coloris.

Voilà autant de réjouissances à découvrir en boutiques et en ligne.

Mitsou était venue féliciter Maripier Morin - elle qui a également collaboré avec la griffe de lunettes.

La marque s'est associée au cours des dernières années à Maripier Morin, Sarah-Jeanne Labrosse, Milk & Bone, Cœur de Pirate et Mitsou s'adressant à toutes et tous.

Les montures régulières sont offertes à 129$ et les demi-montures à 169$ en ligne et dans leurs boutiques.

Pour voir toutes les photos de la soirée dans la galerie ci-dessous

Amour, délices et vins pour la Saint-Valentin

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Ma chronique étant publiée tous les jeudis de chaque semaine, celle prévue pour la semaine prochaine tombant pile le jour de la fête de l'amour, je me devais de vous parler dès cette semaine de la Saint-Valentin.

Car il faut se préparer un peu à l'avance si on veut bien soigner les détails.

Je ne serais trop vous répéter combien le vin peut être un allié important pour bien réussir cette soirée des plus intimes.

Si vous en doutez, je vous invite à lire ou relire mon billet publié au début de l'année dernière, Tout ce que vous devez savoir sur le vin et la séduction.

Verres, vin et roses

On y retrouve plusieurs conseils afin de créer une ambiance romantique. Mais si vous savez déjà tout ceci, vous pouvez poursuivre votre lecture.

Si vous vous apprêtez à célébrer cette fête, je présume que vous avez déjà l'amour. L'article ci-dessus mentionné vous apportera les délices. Ne manque donc plus que le vin!

Bien sûr, si votre rendez-vous galant se passe dans un resto licencié, je ne puis vous aider, ne connaissant pas le choix de la carte des vins dont vous disposerez.

Il serait peut être sage alors, avant de vous y rendre, de vous remémorer les quelques conseils prodigués dans le billet Boire du vin au resto: guide de survie.

Couple au resto

Mais si celui-ci se passera dans un restaurant de type Apportez votre vin ou dans le confort et la quiétude de votre foyer, les suggestions qui suivent pourront être utiles aux personnes en panne d'inspiration.

Vous y retrouverez ce qu'il faut pour probablement combler l'ensemble de vos besoins en matière de vin.

Bien que les produits suggérés soient ci-dessous sommairement décrits, toutes les informations pour chacun d'eux (cépages, teneurs en alcool et en sucre, disponibilité à la SAQ, etc.) peuvent être obtenues en cliquant sur les liens "Plus de détails ici".

Les bulles

Que ce soit pour l'apéro ou au cours du repas, un vin effervescent a toujours sa place lors d'une telle soirée.

Petalo, Il Vino dell' Amore, Moscato, Bottega, Vénétie, Italie, 14,85$

Mousseux et roses

Ce vin mousseux légèrement sucré et au nom évocateur (Le vin de l'amour) possède un charme fou qui plaît à la plupart des gens. Je vous suggère d'en boire quelques verres à l'apéro et de conserver le reste au frais. Vous pourrez ainsi y revenir à la fin du repas, soit pour accompagner votre dessert, soit en guise de digestif.

Plus de détails ici

Dans un autre style, je vous recommande également ce très bon vin mousseux qui vient tout juste de débarquer ici, le Crémant de Bourgogne, N° Cinquante-six, Sainchargny, Blanc de blancs brut, de la cave de Lugny.

Plus de détails ici

Vous préférez les vins effervescents plus secs ou même les champagnes?

La sélection de 20 produits que je vous recommandais il y a deux mois à peine pour le temps des Fêtes est alors toute désignée (les voir tous ici).

Mousseux et champagne

Les vins blancs

Pour vos poissons, coquillages, crustacés et compagnie.

Val de Vid, Rueda, Castille Léon, 2017, Espagne, 15,05$

Val de Vid

Un vin blanc espagnol original grâce à son assemblage de Verdejo et de Viura. Léger, frais, savoureux.

Plus de détails ici

Chardonnay Reserve, Raymond vineyards, Napa Valley, 2016, É. U., 24,95$

Chardonnay, Raymond vineyards

S'il y a des pétoncles ou du homard au programme, ce vin suave mais bien équilibré conviendra parfaitement.

Plus de détails ici

Budget un peu serré? Son petit frère à 17,00$ est pas mal du tout, lui aussi.

Plus de détails ici

Saint-Véran, Combe aux Jacques, Louis Jadot, 2017, France, 23,65$

Saint-Véran, Louis Jadot

Si vous avez un palais plutôt européen, ce vin de l'appellation beaujolaise Saint-Véran sera dans votre palette.

Plus de détails ici

Les vins rouges

Peut être préférez-vous les pâtes à la sauce tomate ou les viandes rôties ou grillées? Voici quelques vins rouges à considérer.

Chianti DOCG, Cecchi, Toscane 2016, Italie, 13,75$

Chianti, Cecchi

Un vin passe-partout léger et fruité qui s'avère d'une grande polyvalence à table. Servir légèrement frais. Pas cher de plus.

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Granbruno, Castello di Radda, Toscana, 2016, Italie, 19,30$

Granbruno, Toscana

Si le Sangiovese dominait dans l'assemblage du vin précédent, le Merlot est majoritaire dans celui-ci et est légèrement plus complexe.

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Seleccion de Autor, Bodegas Tobia, Rioja Alta, 2015, Espagne, 24,60$

Seleccion de autor, Tobia

Pour vos pièces de viande rouge les plus goûteuses, soit le boeuf, le canard ou le gibier. Parfait pour une soirée haute en couleurs.

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Trabuch, Langhe Rosso, Cantine Salvano, Piémont, 2015, Italie, 27,40$

Trabuch, Langhe, Piémont

Ce vin, aussi exaltant de l'extérieur qu'à l'intérieur, propose un délicieux assemblage de Barbera, Nebbiolo et de Cabernet Sauvignon. Il coûtait 32,45$ il y a quelques années lorsqu'il n'était disponible qu'en importation privée. Savoureux et surtout très sensuel.

Voici un scoop pour vous: c'est ce vin sera qui sera servi aux invités de l'émission Tout le Monde En Parle, dimanche le 10 février prochain. Seuls ceux et celles qui me lisent l'auront su à l'avance!

Plus de détails ici

Auxerrois, Rolly Gassmann, Moenchreben de Rorschwihr, Alsace, 2007, France, 25,55$

Auxerrois, Rolly Gassmann

N'essayez pas de résister et succombez à la tentation avec ce vin âgée de 11 ans. Un vrai péché! De quoi finir dans de beaux draps.

Plus de détails ici

Bonne Saint-Valentin!

Yves Mailloux est membre de la Fédération Internationale des Journalistes et Écrivains en Vins et Spiritueux (FIJEV).
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Pour vos commentaires, questions, suggestions, écrivez-lui en privé à :
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La lutte contre les forces noires

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Une importante partie de notre charge de travail est dédiée à répondre à ces personnes en situation de crise.

Les événements tragiques qu'une personne peut vivre, et les choses terribles qu'une personne peut faire subir à une autre, peuvent être si affreux que le simple fait d'en entendre parler affecte parfois l'âme en permanence. Vous pourriez croire que de tels incidents sont rares et isolés, mais dans les faits ils ne le sont pas du tout. Ils sont nombreux.

Et même si nous sommes souvent exposés à des reportages négatifs, la plupart des souffrances qui nous entourent nous sont souvent inconnues. Il y a, en effet, beaucoup de douleur et de désespoir dans ce monde, à un tel point que certains en viennent à vivre une sorte d'enfer personnel.

J'ai vu cet enfer, j'ai lutté contre lui et j'ai ressenti sa chaleur accablante.

Souvent, lorsque je fais une nouvelle connaissance, et lorsqu'elle apprend que je suis policier, elle me raconte une histoire concernant une contravention. Il s'agit, la plupart du temps, d'un plaidoyer voulant qu'elle aurait dû, selon elle, bénéficier de bienveillance de l'agent. L'application du Code de la route est en effet le contexte dans lequel les citoyens et les policiers ont le plus de contact, et je peux donc comprendre pourquoi il s'agit du premier sujet de conversation. Néanmoins, je suis toujours un peu surpris par le manque de connaissance au sujet des nombreuses «autres tâches» policières.

La plupart du temps, mes répliques à ce genre d'histoire se limitent à un simple sourire accompagné d'un haussement d'épaules, ou parfois je trouve le moyen de changer de sujet. Cependant, lorsque je me sens suffisamment énergique et sociable, et lorsque je me sens en compagnie d'une personne raisonnable, je redirige soigneusement la conversation vers d'autres aspects de mon travail.

Je fais savoir aux gens que la douleur et la souffrance de leur entourage sont probablement bien pires qu'ils ne le croient, qu'ils ont probablement un ami, un voisin, voir même un membre de leur famille, qui, sans leur savoir, luttent avec des pensées suicidaires.

Je tente de leur expliquer qu'une importante partie de notre charge de travail est dédiée à répondre à ces personnes en situation de crise.

Je dois admettre, cependant, qu'avec le temps, j'ai de plus en plus de difficulté à tout simplement changer de sujet face à ce genre de commentaire, malgré sa nature innocente ou rancunière et malgré mon niveau d'énergie, bas.

Parfois, au même moment où j'écoute ces histoires de contraventions, je soigne moi-même discrètement mes blessures. Bien que d'autres ne le remarquent peut-être pas, mes brûlures attribuables à mon exposition répétée aux flammes de l'enfer me font parfois mal. Bien que d'autres ne puissent pas l'entendre, mes oreilles sont parfois remplies de cris d'horreur. Et bien que d'autres ne le voient pas, mon esprit a parfois du mal à effacer des images ineffaçables, à oublier des événements inoubliables, et à dissimuler la contamination de mon âme.

«Comme ça c'est toi qui nous donnes des tickets, hein», a-t-elle dit, d'un ton plutôt passif-agressif. «Oui Madame,» ai-je répondu, en ressentant un raz-de-marée sur le point de bondir de ma poitrine.

«Ce n'est pas tout ce que je fais. Je me dépêche aussi pour venir en aide à ceux qui descendent en enfer. Il arrive, parfois, que j'arrive à temps, avant que l'enfer ne les dévore complètement, mais parfois non. Quand j'arrive à temps, je dois faire face à l'enfer dans lequel ils se retrouvent, tout en espérant que ça ne me dévore pas également. Quand je n'arrive pas à temps, je dois faire face au pouvoir dévastateur de l'enfer, et je dois braver la façon dont il va se déchaîner sur les êtres chers de la victime lorsque je leur apprendrai la nouvelle.»

«Oh», a-t-elle répondu. «Oui Madame...», répondis-je. «Je pourrais parler longuement de la mort et de la tragédie, de la douleur et du désespoir, et des démons qui parcourent nos rues, mais sachez ceci: beaucoup de gens autour de nous souffrent, et bien que je donne effectivement des contraventions, je lutte aussi contre les forces de l'enfer.»

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Êtes-vous dans une situation de crise? Vous avez besoin d'aide? Si vous êtes au Canada, trouvez des références web et des lignes téléphoniques ouvertes 24h par jour, dans votre province en cliquant sur ce lien.

Quand les enfants non vaccinés arrivent à l’adolescence

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Défiant l'autorité de ses parents, un adolescent de l'Ohio a décidé de se faire vacciner — après avoir découvert qu'il ne l'avait jamais été, parce que sa mère n'y croyait pas.

Un reportage du magazine Undark consacré au cas d'Ethan Lindenberger, en profite pour signaler qu'à travers les États-Unis, de plus en plus de parents ont profité ces dernières années des « exemptions non médicales ». Une allusion au fait que, dans plusieurs États américains, dont celui de New York, les autorités locales permettent aux parents d'invoquer des raisons religieuses pour ne pas faire vacciner leurs enfants, et même des raisons « philosophiques », comme en Ohio, au Texas et en Californie.

Le dossier médical du jeune homme, aujourd'hui âgé de 18 ans, révèle qu'il aurait uniquement reçu deux injections contre le tétanos en 2002, quoique interrogée par le magazine, sa mère ait affirmé que c'était sûrement une erreur. Après avoir fait vacciner sa première fille, explique-t-elle, elle avait décidé de passer outre à tous les vaccins pour ses autres enfants, lorsqu'elle a appris qu'en Ohio, elle avait ce droit de refus.

Et alors que certains de ces enfants non vaccinés atteignent l'adolescence et s'inquiètent des conséquences, surgit une autre question : à partir de quel âge, légalement, est-il possible de se faire vacciner sans le consentement de ses parents ? Il se trouve que la réponse, là encore, dépend des lois de l'endroit où l'on vit. Le reportage cite un adolescent de 15 ans du Minnesota qui, l'an dernier, avait utilisé le réseau social Reddit pour connaître ses recours légaux. Il avait affirmé avoir tenté depuis quatre ans de convaincre ses parents que la vaccination infantile était sécuritaire — sans succès.

Cette histoire survient au moment où des cas de rougeole s'accumulent dans une région située à cheval entre deux États du Pacifique, Washington et l'Oregon. Deux des États qui, comme la Californie, permettent à la fois les exemptions religieuses et « philosophiques ».

Quant à la mère d'Ethan Lindenberger, elle dit voir la décision de son fils comme une insulte personnelle « Je ne l'ai pas vacciné parce que je sentais que c'était la meilleure façon de le protéger. » Sa décision, dit-elle est comme « une claque dans la figure ».

Fluidité et glamour pour le défilé Tom Ford

Justin Bieber a des problèmes de confiance

Le Collectif 8 mars en a assez de la récupération commerciale de la Journée international des femmes

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Las de voir la journée du 8 mars récupérée par des commerçants, le Collectif 8 mars ne veut plus de la Journée internationale des femmes... Il veut plutôt la Journée internationale des droits des femmes.

À un mois du 8 mars, le Collectif vient en effet d'écrire au Conseil du statut de la femme pour l'inviter à utiliser cette appellation, comme lui, pour éviter le détournement du sens de la journée.

Traditionnellement, le 8 mars est une journée de revendications sociales et politiques pour les femmes. Il permet de ramener à l'ordre du jour les revendications comme l'équité salariale, les congés pour responsabilités familiales, la situation des femmes autochtones, l'accès aux postes de décision, des campagnes contre la violence conjugale et autres.

On veut aller à l'origine du 8 mars, aller vers les revendications qui sont faites à toutes les années et éviter les dérapages ou les déviations mercantiles qu'il pourrait y avoir.Gabrielle Bouchard, porte-parole du Collectif 8 mars

Or, depuis quelques années, des commerçants en profitent pour récupérer la journée et la détourner de son sens premier, a déploré au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne Gabrielle Bouchard, porte-parole du Collectif 8 mars. Des fleuristes offrent des rabais, des compagnies de cosmétiques font des promotions lors de cette journée.

Mme Bouchard ne croit pas qu'il y ait là une intention malicieuse de la part des commerçants, mais elle plaide pour recentrer la mission de la journée en revoyant son appellation — d'où la Journée internationale des droits des femmes.

«On veut aller à l'origine du 8 mars, aller vers les revendications qui sont faites à toutes les années et éviter les dérapages ou les déviations mercantiles qu'il pourrait y avoir. Le 8 mars, pour l'ensemble des femmes, ce n'est pas d'avoir un rabais chez le fleuriste dont on a besoin, c'est d'une égalité de droits», a plaidé Mme Bouchard.

Rencontrer Legault?

À un mois du 8 mars, le Collectif espère pouvoir rencontrer le premier ministre François Legault ce jour-là, comme ses prédécesseurs Philippe Couillard et Pauline Marois l'avaient fait, en s'engageant même à rencontrer le Collectif à chaque année, le 8 mars. Traditionnellement, le Collectif 8 mars rencontre en même temps la ministre de la Condition féminine.

«On espère. La demande a été envoyée avant les Fêtes et on a eu des communications intéressantes pour dire qu'on aurait probablement une rencontre», a ajouté Mme Bouchard.

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Le Collectif 8 mars regroupe la Fédération des femmes du Québec, Femmes de diverses origines, en plus des organisations syndicales suivantes: la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

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